Le président français profite du 19 Mars, date historique, pour faire des déclarations apaisantes sur l'Algérie. Le président de la République française, Jacques Chirac, s'est exprimé, hier, sur Europe 1 où il a eu «une pensée respectueuse et chaleureuse pour toutes les victimes de la Guerre d'Algérie» et a souhaité que «Paris et Alger retrouvent la chaleur de leurs relations qui est dans la nature des choses.» Des déclarations fortes de sens qui démontrent, si besoin est, l'état de réchauffement des relations entre les deux pays. Le président français profite du 19 Mars, date historique, pour faire des déclarations apaisantes sur l'Algérie. Le candidat à sa propre succession à la prochaine élection présidentielle française a déclaré, à cette occasion, que la page très dure, très sanglante a été tournée et aujourd'hui la vocation de l'Algérie et de la France est de retrouver la chaleur de leurs relations. M.Chirac a affirmé, en outre, que cette guerre a eu des conséquences graves sur les relations entre l'Algérie et la France et plus grave encore sur un certain nombre d'Algériens. Allusion faite aux harkis qui, reconnaît-on, ont été traités de façon indigne et inacceptable. Ces déclarations optimistes d'un président en campagne électorale interviennent au moment où, tout le gratin de la politique française est en «pèlerinage» à Alger, introduisant pour la première fois «la donne algérienne» dans l'élection présidentielle et l'univers de la scène politique française. Il est clair que la visite du président de la République française, en Algérie et son passage réussi à Bab El-Oued ont contribué au renforcement des relations entre des deux pays et poussé certaines personnalités politiques françaises de grande envergure à visiter Alger et nouer avec les responsables des relations bilatérales importantes. C'est le cas notamment du maire de Paris, Delanoë, de l'ancien ministre de la Défense, Jean-Pierre Chevènement, ou encore le ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine. Des personnalités françaises importantes auxquelles il faudrait ajouter la visite d'une délégation de parlementaires français dont Alain Madelin, candidat à la présidentielle ou encore Michel Vauzelle président de la région Provence-Côte-d'Azur. Quoi qu'il en soit, cette valse de personnalités françaises a contribué à la réouverture du CCF d'Oran, à l'installation d'Air-Lib, à la prochaine réouverture du lycée international et surtout à l'amélioration des conditions pour la circulation des Algériens en France.