Dégel n En réitérant son souhait de voir se concrétiser le traité d?amitié avec l?Algérie, le président français, Jacques Chirac, a relancé un projet qui a connu un ralentissement durant les derniers mois. Il faut dire que la loi du 23 février 2005 adoptée par le Parlement français qui positive la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, a ravivé des tensions qu?on pensait apaisées depuis que les deux présidents avaient entamé un processus de rapprochement des deux pays sur de nouvelles bases depuis la déclaration d?Alger du 2 mars 2003, appelant à un partenariat privilégié. Les propos tenus hier, par Jacques Chirac, dans un discours à l?ouverture d?une conférence des ambassadeurs français abondent dans ce sens. Le président français a, en effet, évoqué «la volonté de la France de signer avec l?Algérie un traité d?amitié pour consolider la prospérité et la stabilité de la région méditerranéenne». «Ainsi travaillons-nous, avec l'Algérie, à un traité d'amitié qui illustrera cette ambition. Il y va de la prospérité, de la sécurité et de la stabilité de la région», ajoutera-t-il. Ce projet fera, selon lui, de la Méditerranée un ensemble économique et social plus cohérent, un ensemble dans lequel puisse s'approfondir notre dialogue politique et s'engager enfin le dialogue interculturel entre les différents mondes qui se partagent cet espace. Des propos renforcés par les déclarations du ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, qui a souligné, dans un entretien au mensuel (Arabies) à paraître début septembre, que «la signature du Traité d?amitié entre l?Algérie et la France représente une chance historique pour nos deux pays et nos deux peuples». Il a ajouté que «le traité répond aux intérêts bien compris de la France et de l?Algérie en ce qu?il doit permettre d?avancer sur les sujets les plus importants de notre relation, y compris les enjeux humains. C?est pourquoi nous travaillons avec les autorités algériennes pour qu?il puisse être signé avant la fin de l?année»,a-t-il dit. Côté algérien on insiste surtout sur la nécessité d?entretenir des relations d?égal à égal. Le président Bouteflika, lors de sa visite dans la ville de Béchar, dimanche dernier, a déclaré : «Nous sommes en train de négocier et de faire des efforts avec les autorités françaises pour la conclusion d?un traité d?amitié, mais cela doit se faire sur la base d?une reconnaissance de la France de ce qui appartient à Dieu appartien à Dieu et ce qui appartient à César est à César.»