La catastrophe inexpliquée qui a subitement frappé, vendredi, la paisible plage du «Petit port» de Mostaganem, continue d'occuper l'actualité mostaganémoise. Le spectre d'un remake d'une nouvelle vague mortelle hante toujours les esprits des habitants de la wilaya de Mostaganem. «Un vendredi noir» a été vécu par ces derniers. En effet, en un laps de temps, la vague «folle» a emporté une douzaine de jeunes gens, dont la plupart sont des scouts venus des wilayas limitrophes. Quarante minutes ont suffi pour que la belle journée ensoleillée se transforme en cauchemar. 12 jeunes gens ont été emportés par le courant de la vague. «Une vague que l'on a vu, jusque-là, que dans les films de fiction», a déclaré un citoyen encore sous le choc et l'émotion. Et de préciser: «La vague a été précédée par un petit bruit qui laissait croire à un séisme.» Pour une fois, le sujet des discussions fait le consensus chez les habitants. Convergence de point de vue, «la catastrophe du vendredi noir est exceptionnelle». La rapidité de l'événement a fait qu'aucun n'arrive à se remémorer, avec exactitude, les faits. «C'est après que les courants aient emporté plusieurs personnes, que l'on s'est rendu compte que quelque chose d'anormal venait de se passer», ont attesté quelques citoyens qui ont assisté au phénomène. Ce fut, alors, le branle-bas de combat et le sauve-qui-peut sur la plage. Pour sa part, Larbi, originaire de Tiaret, soutient que «la vague géante a été devancée par un tourbillon». De tels tourbillons sont connus par le commun des estivants. D'autant plus qu'un tel changement climatique, causant des tourbillons ou donnant lieu à une mer agitée, est souvent annoncé par le service de la météorologie. Or, ce changement fatidique ne fut ni annoncé ni prévu. D'autant que quelques minutes avant la catastrophe, la mer était calme et la baignade autorisée. «Le drapeau vert était affiché», rajoute Larbi. Sur la plage du Petit port, hier, les séquelles d'une tragédie, qui a défrayé la chronique de l'Oranie, sont toujours vives. Surtout, lorsqu'on sait que le corps du dernier disparu a été repêché lundi. L'énigmatique «vague tourbillon» où encore «la noyade collective» demeure un mystère. Des sources très proches de la Protection civile de la wilaya de Mostaganem se sont refusé à tout commentaire. Mais la population de Mostaganem est toujours sous le choc.