Mostaganem, une superficie de 2269 km² pour une population de 642 000 habitants et une côte de 152 km disposant de toutes les potentialités tant touristiques que balnéaires, mais dont les richesses restent inexploitées. Malgré l'implantation de 15 zones d'expansions touristiques (ZET) d'une superficie de 1 680 hectares, malgré leur situation géographique, les voies de communication et la beauté du site, l'investissement à caractère touristique au niveau des plages de Mostaganem ne semble guère décoller. Dix-sept plages autorisées à la baignade, accueillent, chaque saison estivale, des millions d'estivants venus de toutes les régions du pays et même d'ailleurs. Cap Ivi, situé à 20 bornes de la ville, est une plage d'une grande beauté naturelle. La nature de son sable, la beauté sauvage de son site, font d'elle un coin idéal pour les familles adeptes de la mer. 163 hectares, réservés à la promotion touristique attendent toujours preneurs. Les Sablettes, à 7 km de la ville, de par sa situation géographique et ses commodités, reste le site le plus fréquenté. Cette plage qui s'étend sur 4 800 m, enregistre un flux particulier d'estivants de jour comme de nuit. A signaler que l'investissement au niveau de cette zone a été morcelé et ne s'est limité qu'à la création de bungalows. Un complexe touristique, digne de ce nom, fait amplement défaut. Hadjoudj-Plage, à 30 km de Mostaganem, avec la beauté de son environnement, ses forêts limitrophes, son cordon dunaire, offre toutes les conditions pour la détente. D'une longueur de 7000 m, cette plage reste très appréciée par de nombreux visiteurs. Quant à Abdelmalek-Ramdane, à 25 km de Mostaganem, est aussi considérée comme l'une des meilleures plages de la région, de par sa propreté, la qualité de son sable, de son fort boisement, s'étend sur une longueur de 5000 m. Petit-Port, agglomération secondaire dans la daïra de Sidi-Lakhdar, à 60 km de Mostaganem, reste le coin le plus animé et féerique de la côte. A forte densité, avec une diversité de cabanons implantés tout au long de la plage et des villas de style colonial donnant un visage des plus enviables, a de tout temps attiré la curiosité des visiteurs. Ce merveilleux coin offre une animation particulière dans une atmosphère conviviale. Aïn-Brahim, à 65 km de Mostaganem, est quant à elle, l'une des plages les plus connues du territoire national. Son aspect naturel, la beauté de son paysage, ses belles forêts avoisinantes, sa source d'eau douce, la particularité architecturale de ses cabanons, ses centres de vacances, la diversité et la forme de ses campings attirent beaucoup de monde. Elle comprend trois magnifiques plages de 2500 m chacune, séparées par des rochers, faisant partie d'un décor ambiant et très prisé par les estivants. Aïn-Brahim, la reine de la côte mostaganémoise, a été chantée par trois différents artistes et contée par de nombreux poètes. A signaler, au passage, que cette merveilleuse plage nécessite une meilleure prise en charge des responsables concernés. Les insuffisances relevées en matière d'éclairage, de moyens de communication, d'hygiène, de salubrité et de transport, influent considérablement sur la promotion de cette zone, ainsi que sur le taux de sa fréquentation. Kharrouba-Plage, dite Sidi-El-Mejdoub, à quelques encablures de la ville, offre toutes les commodités pour un agréable séjour. Ce lieu reste convoité par des familles pourtant très à cheval sur les traditions. Son taux de fréquentation dépasse de loin la normale. De jour comme de nuit, soirées musicales, folkloriques, et autres meddahate se succèdent, offrant des fêtes dans une atmosphère familiale et traditionnelle. Elle est caractérisée par son riche patrimoine historique. Par rapport aux autres plages de la région, Kharrouba connaît, depuis quelques années des transformations encourageantes. Kef-El-Asfar, Sidi-Abdelkader, ou Belarbi-Kaddour, dans la daïra de Achaâcha, offrent 80 km de mer et de forêt d'une beauté sauvage extraordinaire, qui offrent toutes les conditions idéales pour la pêche, la chasse et les randonnées. Des images splendides nous sont offertes par la richesse de ce paysage à l'état sauvage. Des curiosités historiques constituées par d'un ancien port phénicien (Port Ménard) méritent aussi d'être visitées et explorées. Stidia-Plage, à 15 km de Mostaganem sur la route d'Oran, présente des caractéristiques d'ordre particulier. Avec son aspect rocailleux il reste le lieu idéal pour les amateurs de la pêche et la plongée sous-marine. Son fond rocheux nécessite une exploration méticuleuse. El-Macta, 20 km de Mostaganem qui offre tout un charme à exploiter peu fréquentée par manque de commodités et de structures adéquates mérite également un peu plus d'attention. Chlef-Plage dit Sonaghter, 15 km de Mostaganem, d'une longueur de 7 000 m, d'un sable très fin, reste encore un coin vierge et dénudé. Sa fréquentation se limite aux gens véhiculés. La Salamandre, presque aux portes de la ville de Mostaganem, coin paradisiaque, avec une mer couleur vermeil, reste un symbole de la côte mostaganémoise. Malgré que cette zone soit interdite à la baignade, la joie d'y vivre est entière et se conjugue au matériel. Durant la saison estivale, la Salamandre est en fête. Considérée comme une vraie station balnéaire, elle retrouve toute une autre animation . Aujourd'hui, si toutes ces plages ont bénéficié, un tant soit peu, d'un aménagement adéquat, il n'en demeure pas moins que l'hôtellerie et autres infrastructures touristiques font énormément défaut. Pour une région côtière d'une telle envergure, l'implantation d'un complexe touristique et le développement de structures, sont d'une extrême nécessité, et a priori aucune initiative ne semble pas encore voir le jour. La surface constructible des zones d'extensions touristiques (ZET) est de l'ordre de 1 680 hectares, mais malheureusement, à ce jour, on enregistre un taux très insignifiant de projets d'investissement. Ce dernier au niveau de la plage des Sablettes a été détourné de son sens originel, le terrain a été morcelé et aucun véritable projet n'a été édifié. Où se situent les sources de blocage ? Le problème de l'investissement à Mostaganem, et pas uniquement dans le tourisme, nécessite une réelle prise de conscience.