Les chiffres de la Protection civile annoncent 41 morts sur les routes, 33 par asphyxie et 26 par noyade. C'est un bilan macabre qu'a présenté hier la Protection civile de Béjaïa. Après avoir fait remarquer que les plages de Béjaïa ont connu une fréquentation de l'ordre de 4 millions de baigneurs depuis le début du mois de juin, le capitaine Souffi soulignera que «la mer n'a, cependant, pas été tendre»; des regrets immédiatement suivis par le détail des noyades qui se chiffrent ainsi, depuis le début de la saison estivale, à 27 cas. Il signalera, par ailleurs, que «la mer frappe également fort en ce début d'août», allongeant ainsi la liste des noyades en dépit des nombreuses campagnes de sensibilisation lancées au niveau des rivages. Sur les 26 décès par noyade, seuls trois sont de Béjaïa; Setif, Bordj Bou Arréridj, Biskra, Batna, M'sila et Oum El Bouaki se partageant le reste de la liste macabre. «Ces noyades sont survenues en dehors des horaires de surveillance et sur les plages non surveillées», a tenu à préciser l'intervenant, ce qui illustre, pour lui, «toute l'imprudence des baigneurs». Concernant le bilan des accidents de la circulation sur les axes routiers de Béjaïa, il annoncera le chiffre fort éloquent de 460 accidents qui ont fait 41 morts et 845 blessés. Les points noirs sont situés, ajoutera-t-il, par ordre progressif sur la RN26, la RN09 et la RN12. Là aussi, la prudence doit être de mise si on veut éviter ce genre de drame, dira-t-il. L'excès de vitesse et les nombreux travaux qui s'éternisent sur les routes de Béjaïa sont, semble-t-il, parmi les principales causes des accidents qui arrivent alors vite et facilement. Le capitaine Souffi signalera aussi que la Protection civile de Béjaïa est intervenue plus de 4200 fois pour porter secours aux citoyens de la wilaya, réussissant à sauver 4187 personnes tandis que 64 autres succomberont. En matière d'asphyxie, il notera 34 interventions et le sauvetage réussi de trois personnes seulement; les autres décèderont. Par ailleurs, 22 personnes se sont suicidées par pendaison. Au cours de leur exposé, le colonel de la Protection civile de Béjaïa et les deux capitaines qui l'ont secondé, insisteront beaucoup sur la sensibilisation et surtout l'apport des différents partenaires, dont la commune, pour une meilleure prévention. Pour illustrer ce partenariat souhaité mais difficile à obtenir, il nous été signalé que, sur les 40 miradors demandés par la direction des pompiers de Béjaïa, il ne lui en a été livré que cinq. Voilà qui expliquerait la solitude d'une structure née pour sauver des vies mais qui, lorsque les moyens viennent à manquer, ne peut aller au-delà de ses limites.