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La stratégie des maquis
CONGRÈS DE LA SOUMMAM
Publié dans L'Expression le 20 - 08 - 2007

Jeter les bases d'un Etat algérien passait par une condition: recouvrer la liberté et l'indépendance.
20 Août 1956. Ifri Ouzellaguen. Larbi Ben M'hidi préside la réunion. Abane Ramdane, «architecte» de la plate-forme de la Soummam qui a dessiné les contours du futur Etat algérien fait fonction de secrétaire. Deux clauses sont incontournables.
L'indépendance totale du territoire algérien, d'une part, et doter la futur Etat algérien d'institutions fortes, démocratiques et souveraines dans tous les domaines, d'autre part. Démontrer tout simplement ses capacités à gouverner. Et pour l'heure, il fallait parer au plus urgent.
Internationaliser la question algérienne. Faire la démonstration de l'existence d'une diplomatie capable de rivaliser avec les plus grandes puissances. Ce qui revenait à soulever des montagnes. L'avenir de l'Etat algérien se jouait sur le terrain mais aussi au niveau international (ONU, Conseil de sécurité, Conférence des non-alignés, afro-asiatique...). Les appuis seront précieux et à défaut d'obtenir des soutiens, neutraliser les pays non convaincus de la cause algérienne. Et même sur ce plan-là, la France avait sous-estimé l'offensive algérienne. «La date humiliante du 5 juillet 1830 sera effacée avec la disparition de l'odieux régime colonial.»
C'est ainsi que se termine la rédaction de la plate-forme de la Soummam. L'odieux régime colonial a donné naissance à la guerre de Libération en Algérie. Paradoxe? Union des contraires? Chaque phénomène produit son contraire, vous diront les théoriciens marxistes. Matérialisme dialectique. On était certainement loin des théories philosophiques lorsque le 1er Novembre 1954 frappa aux portes de la lutte armée pour en subir par la suite son empreinte. L'Algérie fête aujourd'hui le 51e anniversaire du Congrès de la Soummam qui a accouché de sa plate-forme éponyme. Un âge de raison. L'âge de la maturité. Cela devrait suffire pour écrire l'histoire sereinement.
Faire taire les animosités. Les positions revanchardes. Le congrès et la plate-forme de la Soummam ont jeté les jalons du futur Etat algérien. Un des défis les plus passionnants qui s'est posé à l'histoire des pays colonisés. A une génération d'hommes et de femmes exceptionnels. Ben M'hidi, Abane, Zighoud, Hassiba Ben Bouali, Didouche,... morts au combat. Une patrie à conquérir et un Etat à construire. Le défi a été relevé partiellement peut-être. Elle a eu ses théoriciens, ceux qui l'ont pensée et rendue effective. Boudiaf, Krim, Aït Ahmed, Abane, Didouche, Ouamrane... les noms reviennent.
Presque toujours les mêmes. Des femmes et des hommes à la personnalité attachante, au courage exemplaire, hors du commun. Affronter l'ennemi et la mort le sourire aux lèvres. Est-ce possible? Et les bourreaux ont-ils eu peur de leurs victimes? Ils ont été impressionnés par leur bravoure. Il est quasiment impossible d'aborder la révolution algérienne sans évoquer ce trait de caractère qui animait les révolutionnaires algériens. 20 Août 1956. La révolution a 22 mois et des années de clandestinité pour certains.
L'Armée de libération nationale, l'ALN, tient tête à l'une des armées les plus puissantes de la planète. Le miracle est en train de se produire. De plus en plus de jeunes Algériens rejoignent les maquis. Etudiants, lycéens, ouvriers, paysans...Constituent l'ossature de la future Armée algérienne. Dans un sursaut patriotique, des officiers, des sous-officiers, des soldats de carrière désertent l'armée française.
Ils se ruent vers les montagnes du Djurdjura et des Aurès. La guérilla urbaine s'organise. Le colonialisme français est frappé en plein coeur. La diplomatie algérienne s'active, se déchaîne et les maquis s'embrasent. Les fellaghas, les hors-la-loi forment un mouvement de lutte contre l'oppression. Il n'y a plus qu'un seul mot sur toutes les lèvres algériennes «Houria» liberté. L'armement s'épuise. Les consignes en provenance des maquis redoublent d'intensité.
Multiplier les actions de sabotage, intensifier la guérilla. Faire tache d'huile. Embraser tout le territoire national. Transformer en déroute, la répression aveugle des forces coloniales. Toute une stratégie d'action psychologique est mise en place.
La participation massive du mouvement paysan, fellahs, ouvriers agricoles à la lutte armée donne un caractère particulier à la résistance algérienne. Elle constitue les principales réserves de l'ALN.
Le mouvement ouvrier apporte sa contribution. L'Ugta créée en février 1956 se défait des principales organisations ouvrières françaises. CGT, FO et Cftc. Elle inquiète le gouvernement socialiste de l'époque. Elle joue un rôle politique au niveau international que nul ne peut ignorer.
C'est sur ce plan et celui de la diplomatie qu'il fallait battre le colonialisme français. Détruire le mythe de «l'Algérie française». Construite un Etat algérien revenait à se réapproprier sa mémoire, son histoire et son identité.
Dix années après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le mouvement de Libération nationale algérien a pris naissance dans une forteresse de l'impérialisme français déjà bien ébranlée.
Les peuples de Syrie, du Liban, du Vietnam venaient de retrouver leur liberté. La révolution algérienne leur a emboîté le pas pour rompre les chaînes du colonialisme...il y a 53 ans.


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