La quantité saisie a été détruite par les gendarmes en présence des autorités locales. La Gendarmerie nationale de Béjaïa a arrêté un individu membre du groupe des cultivateurs des nombreux champs de cannabis découverts récemment sur le territoire de la wilaya de Béjaïa. Agissant sur des informations fournies par des citoyens, les gendarmes ont réussi un autre exploit après celui de la découverte de nombreux champs de cannabis et la saisie d'une quantité de kif traité. C'est là la dernière avancée dans la lutte contre la drogue à Béjaïa où la neutralisation de la bande de trafiquants n'est qu'une question de jours. 500 plants de cannabis et 25 kilogrammes de kif est la dernière prise de la Gendarmerie nationale de Béjaïa. La découverte a eu lieu dans l'après-midi de samedi dans la commune de Fenaïa, daïra d'El Kseur. Trois pépinières d'une surface de 20, 30 et 60 m² comptaient 420 plants de hachisch, hauts de 2 à 3 mètres. La prise a été évaluée à 95,5 kg. Dans leur investigation, les gendarmes ont réussi à mettre la main sur trois sacs contenant 25 kg de kif traité, prêts à être écoulés sur le marché national, et 300 graines de semence. La quantité saisie a été détruite par les gendarmes en présence des autorités locales. Cette lutte acharnée contre la culture du cannabis entreprise par la Gendarmerie nationale depuis quelques mois, s'est soldée jusque-là par de nombreuses prises qui illustrent l'ampleur du phénomène de la culture mais aussi la commercialisation et la consommation du kif dans la wilaya de Béjaïa. Depuis juillet dernier, les éléments de la Gendarmerie nationale, qui semble retrouver sa vocation, avancent de prouesse en prouesse. La première découverte a eu lieu le 31 juillet. 512 plants représentant un poids de 102 kg ont fait l'objet de destruction. La brigade de Gendarmerie nationale de Fenaïa-Ilmathen a découvert une plantation de cannabis dans le village Boubezzi de la même commune, sans pour autant arrêter le cultivateur qui demeure en fuite. Au cours de cette opération, les gendarmes ont pu procéder à la saisie de 510 plants de cannabis, 9 kilos de résine de cannabis et 300 grammes de semence. Par ailleurs, le 7 août dernier, les éléments de la brigade de la Gendarmerie nationale de Toudja ont découvert au lieudit Tifekhfakhine environ 100 plants de cannabis d'un poids de 725 kg. Toujours dans la commune de Toudja, le 30 juillet dernier, ces mêmes éléments, sur renseignements du groupement de gendarmerie de Béjaïa, avaient également découvert au lieudit Aït Smaïl Tizi Ouakdal 500 plants de cannabis, tandis qu'à hauteur du village Tizi Ouakdal 538 autres plants de cannabis ont été saisis dès le lendemain, par les gendarmes de la compagnie de Gendarmerie nationale d'El Kseur. Une véritable industrie en somme si l'on considère toutes ces quantités. La question qui se pose à présent est de savoir comment on en est arrivé là. La région de la Basse Kabylie, longtemps soumise à une crise aiguë, a vu tous les services chargés de la lutte contre la drogue et la criminalité mis à l'écart. Les événements sanglants d'avril 2001 ont été marqués par la mise en quarantaine de la Gendarmerie nationale qui, quatre ans durant, n'a pas pu se redéployer sur le terrain se contentant de la gestion des affaires courantes. Avec le temps, ce corps de sécurité a pu retrouver sa place dans la société. La nouvelle conduite adoptée a permis d'instaurer de bonnes relations avec les citoyens. La communication s'est retablie, concrétisée par une collaboration efficace dans la lutte contre tous les fléaux. C'est d'ailleurs sur renseignements fournis en totalité par les habitants de la région que la gendarmerie a pu arriver à de tels exploits qui en appellent d'autres sachant toutes les conséquences induites par le retrait forcé de ce corps de sécurité dans la région de Kabylie.