Auteur de trois buts, l'attaquant oranais se souviendra longtemps de ce match. Le bateau de Laklak a pris l'eau à Oran. Cette humiliante défaite va compromettre ses chances de rester à la présidence du MOB. En effet, les supporters des Vert et Noir veulent sa tête, surtout en cas de résultat négatif, à commencer par cette rencontre. Cette dernière débuta sur les chapeaux de roue, notamment du côté des locaux. Les coéquipiers d'El Ghoul multiplièrent des offensives ponctuées par quelques essais très dangereux sur lesquels Doukha dut se démener pour les avorter. En face, les visiteurs se montrèrent sans âme. Durant toute la première manche aucun tir cadré ne fut à mettre à leur actif. L'inefficacité des protégés d'Anghelescu servit les intérêts des locaux qui finirent par ouvrir le score. A la 35', Bouziani élimina deux défenseurs béjaouis avant d'offrir une bon ballon à Boumechra, lequel, à hauteur de l'entrée des 18 mètres, ne laissa aucune chance à Doukha. Cette réalisation donna des ailes aux Asémistes. A la 40', Aïdel effectua une ouverture depuis le côté droit du terrain que Khadir exploita victorieusement d'une reprise de la tête. Ce n'était pas fini puisque le même Khadir, dans les ultimes secondes de la première mi-temps, hérita d'un service de Bouziani pour corser l'addition en faveur de son équipe. En seconde période, l'ASMO se contenta surtout de gérer son avance. Elle permit, ainsi, à son adversaire de tenter quelques incursions dans son camp dont l'une, à la 60', vit Athmani réussir à réduire la marque. Cependant, l'équipe oranaise repartit à l'assaut de la défense adverse et à la 77', sur une longue passe de Abidi, Khadir se trouva à point nommé pour inscrire son troisième but et s'offrir un remarquable hat-trick. Une belle victoire de l'ASMO encourageante pour l'avenir devant une formation béjaouie au creux de la vague et qui aura du mal à s'en sortir si elle continue à évoluer de la sorte. Signalons qu'après le match, le président du MOB, Noredine Laklak a eu une prise de bec avec son entraîneur Dan Anghelescu lui demandant des comptes suite à cette humiliante défaite. Une scène qui montre que la crise est latente au sein du club des Crabes. Boualem Charef: «Au départ, ce n'était pas facile d'avancer quoi que ce soit, car les joueurs et le public affichaient une appréhension. Pour ma part, j'ai fait confiance au groupe. Après 15 minutes de jeu, mes joueurs sont entrés dans le match. Nous n'avons pas joué contre une mauvaise équipe. Nous avons évolué devant de bons joueurs. Sans doute, sur le plan de la cohésion, l'adversaire nous a facilité la tâche. Le groupe est allé chercher la victoire, en exerçant une pression sur le MOB en première mi-temps. En deuxième période, le vent a gêné mes joueurs. Le score est bon pour la confiance et la suite de la compétition». Noredine Laklak: «Le MOB est un chantier en construction. Il me faut encore quatre matchs pour que les joueurs puissent retrouver la cohésion. De ce fait, je ne peux promettre des résultats immédiats». A noter que Dan Anghelescu, le coach roumain du MOB a refusé de s'entretenir avec les journalistes.