Le ministre des Finances, Karim Djoudi était de retour hier à la tribune de l´APN. Au lendemain des débats du projet portant système comptable national, il a apporté ses explications. Son intervention n´a duré qu´un quart d´heure de temps. «L´année 2008 sera consacrée à la réhabilitation de l´environnement financier qui permettra une application effective du nouveau système comptable», précise le ministre. Voulant être plus rassurant, le ministre a affirmé que «les décrets d´application du nouveau système sont fin prêts». Ce nouveau système sera appliqué en 2009. Afin de mieux préparer les professionnels du secteur au changement, des formations sont prévues. En plus, le département prépare deux projets de loi concernant les commissaires aux comptes et les experts comptables. Les deux projets seront présentés prochainement au conseil de gouvernement. Le département des finances s´engage, selon lui, à prendre toutes les mesures nécessaires pour l'application du système dans les délais prévus. Parlant des avantages du nouveau système, Karim Djoudi a déclaré qu´il apportera plus de transparence dans la gestion des comptes. Comme il offre des instruments pour un meilleur contrôle. «Ce système va permettre de mieux lutter contre la fraude», soutient-il. Elaboré dans le cadre de la modernisation du système comptable en vigueur depuis 1975, le projet portera sur les besoins des investisseurs «qui disposeront d´une formation financière sur les entreprises, à la fois harmonisée, lisible et permettant la prise de décision». Ce système favorisera le portefeuille des banques du fait de la production par les entreprises de situations plus transparentes. Il impose ainsi l´application par les entreprises des normes comptables internationalement reconnues. Par ailleurs, interrogé en marge de la plénière sur la privatisation du CPA, le ministre a déclaré qu´elle est à sa dernière étape. La proposition des offres techniques se fera en octobre prochain. A la question de savoir si l´acquéreur sera connu d´ici la fin de l´année, il répliqua: «Nous l´espérons bien». Sur un autre chapitre, le ministre a complètement écarté l´information faisant croire que l´Algérie a investi plus de 40 milliard de dollars aux USA. «Nous n´avons pas d´emplacement des capitaux, mais c´est une gestion des réserves de change», a-t-il clarifié.