Un allégement de l'impôt sur le revenu global (IRG) sera prochainement débattu en conseil de gouvernement dans le cadre de la finalisation de l'avant-projet portant loi de finances 2008. C'est ce que nous a indiqué hier le ministre des Finances, Karim Djoudi, en marge des travaux de l'Assemblée nationale populaire (APN). Avant d'arriver au stade d'« avant-projet », il n'est pas possible d'affirmer que la révision du barème de l'IRG soit acquise. « En tant que membre du gouvernement, je ne peux parler que des décisions qu'il (gouvernement) rend effectives », a-t-il tenu à préciser. En fait, le nouveau ministre des Finances confirme les dires de son prédécesseur tenus en avril dernier. Mourad Medelci, alors à la tête des finances, avait annoncé l'étude de la baisse de l'IRG dans le cadre de la loi de finances 2008. La direction générale des impôts (DGI) avait également souhaité une refonte du barème actuel. Son premier responsable, Abderrahmane Raouya, avait cependant conditionné toute correction de l'impôt sur le revenu par l'évolution des fondamentaux macroéconomiques. Il estimera qu'« une révision des barèmes de l'impôt sur le revenu est possible car rien n'est figé, mais cela dépendra de l'évolution des paramètres macroéconomiques ». Outre le fait de rendre la fiscalité moins indigeste et partant amener les entreprises à déclarer leurs employés, la réduction de l'IRG augmenterait sensiblement le pouvoir d'achat. En effet, le relèvement du SNMG à 12 000 DA en octobre 2006 a eu un impact limité sur la capacité de consommation des travailleurs en raison, notamment, d'une imposition qui a immédiatement absorbé le différentiel de gain.Actuellement, ils sont près de neuf millions à reverser ladite taxe aux recettes des impôts. Par ailleurs, le ministre des Finances a apporté des réponses aux interrogations des députés sur le projet de loi portant nouveau système comptable financier. Il lèvera à ce sujet l'amalgame fait par certains parlementaires concernant l'inspiration des réformes introduites et l'introduction des normes internationales dans la comptabilité algérienne. « Nous n'avons pas été contraints à revoir notre système sous l'effet de pressions étrangères ou pour le bénéfice d'entreprises étrangères », a précisé Karim Djoudi. S'agissant du délai imparti (une année) aux usagers de la future comptabilité, le grand argentier a considéré que celui-ci était « largement suffisant ». Il rappellera à l'assistance que l'ancien plan national comptable a été promulgué en avril 1975 et appliqué dès janvier de l'année suivante avant de faire observer que l'expérience à travers le monde a montré que huit à neuf mois d'exercice étaient suffisants pour s'imprégner des nouvelles normes. « Des pays moins développés que le nôtre ont réussi à adopter les normes internationales (IFRS) en quelques mois », a encore argumenté le représentant du gouvernement. Dans le même ordre d'idée, M. Djoudi fera part de l'existence d'un préprogramme de formation dont le déroulement s'étalera sur l'année 2008 sans compter les nombreux séminaires ayant été organisés depuis 2003 sur les normes IFRS. A cela s'ajoutent l'implication du secteur de la formation professionnelle dans le processus d'initiation au nouveau plan ainsi que la mise à jour du contenu des formations dispensées. Pour rappel, le nouveau système comptable financier entrera en vigueur le 1er janvier 2009.