La région de Bir El Ater dans la wilaya de Tébessa avait, au courant du mois de juillet, fait l'objet d'une vaste opération de ratissage. Hélicoptères d'assaut, unités spéciales, parachutistes, groupes d'intervention et de réserve, un armement lourd et conséquent et du matériel sophistiqué: tels sont les moyens humains et matériels dépêchés par le commandement de la 5e Région militaire à Bir El Ater, après le lâche attentat meurtrier, perpétré par un groupe terroriste, ayant malheureusement coûté la vie à trois militaires dont deux officiers, le responsables des éléments de l'autodéfense et un garde communal. Juste avant cet attentat, le même groupe avait sauvagement assassiné un citoyen à proximité de son domicile. La région de Bir El Ater dans la wilaya de Tébessa avait, au courant du mois de juillet, fait l'objet d'une vaste opération de ratissage, laquelle s'est soldée par la neutralisation définitive d'une trentaine de criminels. Parmi les terroristes abattus, les services de sécurité avaient identifié des Tunisiens, des Marocains et des Libyens, activement recherchés par leurs pays respectifs pour terrorisme. L'opération de ratissage avait été déclenchée sur la base d'informations vérifiées, faisant état de la présence de près d'une centaine de terroristes de la branche d'Al Qaîda, plus connue sous la dénomination d'Al Qaîda au Maghreb islamique. Ceux-là même étaient mobilisés, selon les renseignements établis, depuis les hauteurs de Bir El Ater faisant jonction avec le massif de Khenchela, jusqu'à Biskra et El Oued en passant par les Aurès. C'est suite à l'arrestation de trois recruteurs et une recrue d'Alger que les services de sécurité avaient lancé l'opération. La nouvelle recrue devait rejoindre les maquis de Tébessa. Elle a été reçue par les trois recruteurs originaires d'El Oued à Oum El Bouaghi où ils seront arrêtés. C'est également à Bir El Ater que les services de sécurité chargés de la lutte antiterroriste, ont réussi à démanteler plusieurs réseaux de soutien au terrorisme et y ont détruit un atelier de fabrication de bombes et de munitions. Des informations non vérifiées avaient fait état de la tenue d'une réunion des chefs terroristes. Il y a lieu de rappeler que dans ce contexte, une première rencontre devait se tenir à Yakouren dans la Kabylie, mais celle-ci avait été éventée. Le choix de Bir El Ater, ex-fief de Abderezzak El Para, a été fixé pour des raisons idéologiques et stratégiques. La région de Bir El Ater est particulièrement compliquée sur le plan géographique. Connue essentiellement pour sa dense végétation, ses nombreuses caches et sa topographie accidentée. Néanmoins, les centaines de militaires mobilisés pour l'opération de ratissage déclenchée mardi soir, ont déjà investi les lieux. Même si aucun bilan officiel n'a été établi, des informations font état de la neutralisation de plusieurs terroristes (sept selon des estimations) débusqués dans une cache. Les forces héliportées ont mené des opérations de pilonnage dès les premières heures de la matinée d'hier. On croit savoir de sources bien informées qu'une «sériat» de sept terroristes a été repérée par les forces militaires, sa position a été localisée, vers Djbel Al Abiad, là où l'Armée nationale populaire mène depuis plusieurs jours des recherches sur la trace de terroristes. Des sources sécuritaires ont confié que l'attentat perpétré récemment avait pour objectif de desserrer l'étau sur leurs acolytes encerclés dans le lieu cité plus haut. Les mêmes sources précisent qu'un véritable carnage à l'image de Raïs et Bentalha a été évité. En effet, l'intervention rapide des forces de sécurité a repoussé les terroristes qui étaient sur le point de commet-tre un massacre.