Avec cette loi en préparation, le département de l'Intérieur tente de couper court au phénomène du business politique. Désormais, les partis politiques seront plus que jamais contrôlés. Une nouvelle loi sur le financement et le budget des formations politiques est en préparation, à en croire le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni. Avec cette nouvelle loi, le département de l'Intérieur tente de couper court au phénomène du business politique. Il faut admettre le fait que certains partis politiques n'existent que pour bénéficier du «festin de Balthazar.» Ce qui suscite une sérieuse controverse sur l'utilité de ces associations, cachetées partis politiques. Fini le temps des largesses! Le ministre de l'Intérieur semble décidé à mettre le holà. Ce dernier, interrogé en marge de la visite du président à l'est du pays, reconnaît, par ailleurs, que la loi actuelle sur les partis politiques est insuffisante, voire même inefficace. Elle ne pourra mettre fin à une «gestion budgétaire illégale des partis politiques». «Il n'existe pas encore un mécanisme fiable» qui permet une lutte efficace contre le monde du business politique. Cela est synonyme de corruption, autrement dit d'une activité de blanchiment d'argent. Il faut appeler un chat, un chat. «Nous avons demandé aux partis politiques des rapports sur la gestion budgétaire et nous allons bientôt demander les comptes», laisse entendre le ministre de l'Intérieur. Les partis «budgétivores» sont tombés de haut. L'Etat, à travers cette nouvelle loi sur le budget des partis politiques, compte, décidément, mettre un terme aux délices de Capoue. D'après le premier responsable du département de l'Intérieur, «il est temps de passer à un nouveau mécanisme». Et de préciser sur sa lancée que «la question est sérieusement posée» au sein de son institution. La fin des partis dit «Sanafir» a été déjà annoncée. 16 partis politiques sont exclus des prochaines élections locales. Cette décision obéit à la logique du nouveau régime électoral. Cela n'est que le début d'une opération lifting qui tombe tel un coup de massue sur la tête des pseudos partis politiques. Les premières dispositions ont écarté 16 formations politiques. Il s'agit du Mouvement El Infitah, du Mouvement pour la jeunesse et la démocratie (MJD), du Ahd54, de l'Alliance nationale républicaine (ANR), du Mouvement de l'entente nationale (MEN), du Mouvement national pour la nature et le développement (Mnnd), du Parti national pour la solidarité et le développement (Pnsd), du Front national des indépendants pour la concorde (Fnic, ex-RUN), du Parti du renouveau algérien (PRA), le Rassemblement algérien (RA), du Mouvement national de l'espérance (MNE), du Rassemblement patriotique républicain (PRP ex-Majd), du Front national démocratique (FND, ex-RNC), du Parti républicain progressiste (PRP), du Mouvement démocratique et social (MDS) et du Parti socialiste des travailleurs (PST). Autrement dit, les partis doivent désormais passer sous les fourches caudines. Noureddine Yazid Zerhouni dira qu'il est temps de se conformer à ce qui est appliqué dans plusieurs autres pays. Et de reconnaître que le financement et le budget des partis politiques «posent un sérieux problème». Pour y remédier, «nous nous affairons à engendrer une nouvelle loi plus répressive», annoncera aussi le ministre, faisant grincer des dents le monde du business politique. Une chose est sûre, l'existence actuellement de certains partis dits «d'occasion» sur la scène politique n'est aucunement un signe de démocratie. Mais il reste également à mettre fin à d'autres associations budgétivores qui émargent aussi au Trésor public.