Le siège de l'Union maghrébine économique a été inauguré hier à Chéraga. L'annonce a été faite lors d'une rencontre ayant regroupé les patrons maghrébins, hier, à l'hôtel El Aurassi. Etaient présents Boualem M'rakach, président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Hedi Djilani président de l'Union tunisienne de l'industrie du commerce et de l'artisanat(Utica) et Shaban Ibrahim Al Mintaser, président du Conseil des hommes d'affaires libyens (CPL). Auparavant, ils avaient été reçus par le chef du gouvernement lors de l'officialisation de l'installation du siège permanent de l'organisation de l'Union maghrébine économique(UME) en Algérie. Sur ce point, Hedi Djilani a souligné qu'«on a choisi l'Algérie pour siège de cette organisation parce qu'elle représente un point important pour la collective maghrébine». Avant d'ajouter que «notre organisation n'a rien avoir avec le gouvernement nous sommes un organisme privé autonome et si l'Union maghrébine arabe est encre sur papier, l'Union maghrébine des employeurs existera sur le terrain». Lors d'un point de presse, Boualem M'rakach a révélé que cette organisation sera présidée par Hedi Djilani pour une durée d'une année. Tandis que le secrétariat général de l'UME devrait revenir à un Algérien. L'objectif de cette entité économique régionale est de créer un marché unique entre les pays du Maghreb. Cependant, les opérateurs économiques étrangers pourront avoir libre accès au marché maghrébin. L'UME vise à réduire également le taux de chômage dans les pays du Maghreb. Quoi qu'il en soit, cette nouvelle initiative pour un Maghreb plutôt économique devra constituer un coup d'accélérateur pour une Algérie en quête de transition économique. Cette fusion des cinq pays du Maghreb, issue d'une UMA en état stationnaire politiquement, aspire à la création d'une zone de libre-échange. Ainsi, le plus souvent, l'économique précède et détermine le politique.