Les Rouge et Noir auraient pu retourner chez eux avec une nouvelle victoire. Les gars de Soustara ont effectué le déplacement à Oran, pour au moins repartir à Alger avec un point dans les bagages: «Nous sommes venus à Zabana pour obtenir une quatrième victoire consécutive, dans les pires des cas, le point du nul. Un tel résultat ne se refuse pas. Mais la rencontre s'annonce difficile», nous a déclaré Abadallah Cherchar, un des dirigeants de la formation algéroise, avant le match. Cette rencontre n'a pas connu de traditionnel quart d'heure d'observation juste après qu'elle ait démarré. En effet, d'entrée de jeu chaque formation a essayé de porter le danger dans le camp de l'adversaire. Les deux équipes ont, pour cela, opté pour des longues balles en avant. Le MCO a évolué avec Kechamli et Haddou comme arrières latéraux alors que dans l'entre-jeu il a placé deux récupérateurs, Boudjakdji et Chérif El Ouazzani, chargés d'alimenter les deux attaquants de pointe qu'étaient Bahari et Hanitser. Quant au meneur de jeu, Feham Bouazza, il était soutenu dans ses actions par Bouzina. «En première mi-temps, nous avons appliqué un schéma tactique en 4-4-2. La chance a souri à l'USMA qui a pu inscrire un but. Mes joueurs ont tout fait pour gagner, mais en vain», nous a dit, après le match, le coach portugais du Mouloudia, Eurico Gomes. En face, les Rouge et Noir ont fait valoir leur expérience en se basant sur la force de frappe du trio gagnant, Dziri-Ammour-Metref. «Nous ne pouvions construire convenablement le jeu par rapport à l'état du terrain. Nous avons, également, effectué la relance par de longues balles en avant. Nous avons su gérer la première manche. Toutefois, les balles aériennes de l'adversaire nous ont créé des difficultés», a déclaré, pour sa part, l'entraîneur des Rouge et Noir, Abdelkader Amrani. Par ailleurs, le rendement de certains joueurs n'était pas au top niveau. Dans le camp des locaux, nous avons remarqué en ce domaine Kechamli, Haddou, Bachiri et Bouazza. Dans celui des visiteurs, le maillon faible était Mekaoui. Avec une avance d'un but, signé Ammour, Dziri et ses coéquipiers ont pu rejoindre leur vestiaire à la mi-temps avec un moral au beau fixe. En seconde période, Gomes a incorporé Godwin à la place de Chérif El Ouazzani, ceci dans le but de soutenir Bahari et Hanister. Mais, le même scénario que celui de la première manche s'est reproduit, notamment avec les longues balles et les tirs de loin du côté oranais. «En deuxième mi-temps, nous avons opté pour un 4-2-4. J'ai fait sortir Feham Bouazza, un joueur, pourtant, pétri de qualités techniques mais qui ne pouvait évoluer convenablement sur un terrain dans un tel état lamentable», nous a indiqué Gomes. Il a, en outre, préféré ménager Hamidi, Berradja et Chaib qui ne sont pas entrés sur le terrain. «Ils vont apprendre que le football se joue avec et sans ballon», ironise à leur sujet, Gomes qui semble avoir des faveurs pour des joueurs au gabarit imposant dans la perspective de gagner les duels. «Certes, j'ai beaucoup d'estime pour ces trois joueurs mais mon choix s'est porté sur Samuel, Abdellaoui, Mabrouk, Hanitser et Boudjakdji», ajoutera le Portugais. Pour ce qui est de l'USM Alger, elle s'est contentée de gérer le but qu'elle avait inscrit en première mi-temps. En reculant, elle a permis aux Oranais de venir la «taquiner» dans sa propre surface. D'où le penalty accordé aux Rouge et Blanc et qui fut longuement contesté par les visiteurs. «L'arbitre nous a privés de deux penalties plus flagrants que celui accordé au MCO», nous a dit Abdelkader Amrani. Le même avis était partagé par son joueur Hocine Metref. Notons que Bouchrit n'a pas effectué le déplacement d'Oran: «Le joueur en question doit s'aligner sur la discipline du groupe. Il ne peut se permettre n'importe quoi en dehors de ce groupe, tout comme moi d'ailleurs. Je ne peux tolérer aucun écart disciplinaire de la part de quiconque. C'est tout ce que je peux dire sur ce cas» nous a confié Amrani qui conclut en nous disant: «Nous aurions pu ajouter un deuxième but, n'était le mauvais contrôle du ballon de Achiou sur la passe de Ammour. Cependant, un point c'est toujours bon à prendre». En tout cas, si l'USMA avait gagné ce match personne n'aurait crié au scandale.