Les responsables de la wilaya appréhendent un déficit en matière de places pédagogiques. L'université Mouloud-Mammeri accueillera en effet, cette année, 11 356 nouveaux étudiants, dont 67% sont des filles. Avec les nouveaux bacheliers, l'effectif de l'université de Tizi Ouzou avoisinera les quarante mille étudiants répartis sur les sept campus que compte la capitale du Djurdjura. Comment peut-on canaliser cet afflux alors que les capacités d'accueil sont en deçà de la demande? La question reste posée. Cela étant, au-delà du volet pédagogique qui sera incontestablement confronté à un manque perceptible de places, l'hébergement ne sera pas, semble-t-il, épargné puisqu'un sureffectif pointe à l'horizon, notamment chez les filles où l'on a relevé une augmentation très remarquable du nombre. «L'importance du nombre des nouvelles bachelières nous a contraints à procéder à l'affectation de deux résidences universitaires initialement réservées aux garçons pour l'hébergement des filles dès cette rentrée. Pour le reste, on devra recourir au transport suburbain des étudiants ouvrant droit à l'hébergement et ne pouvant pas en bénéficier faute de lits disponibles. L'affectation s'est faite en fonction d'abord des capacités d'accueil, avec priorité aux étudiants résidant hors de la wilaya et ceux issus des daïras éloignées du chef-lieu de wilaya», a souligné, hier, Mme Larfi Kessa, directrice des oeuvres universitaires de Hasnaoua, lors de la réunion du conseil de l'exécutif de wilaya. Elle a en outre précisé que des blocs de 1000 et 600 lits seront réceptionnés respectivement à Hasnaoua et à Boukhalfa II. S'agissant du transport suburbain, ce dispositif touchera 1704 étudiants habitant à Azazga, Mekla, Boudjima, Maâtkas et Beni Douala, entre autres. La tâche n'est aucunement aisée même pour les responsables de la direction des oeuvres universitaires, centre de Tizi Ouzou. D'ailleurs, à ce propos M.Aïmeur, directeur de la DOU-Centre, estime qu'un processus de spécialisation par filière permettra de maîtriser le flux des étudiants en matière de restauration ainsi que leur rapprochement de leurs sites pédagogiques. Selon lui, la DOU-Centre gère actuellement 15.068 boursiers, dont 14.770 en graduation et 298 en postgraduation. Cela sans parler des 3052 nouveaux. Par ailleurs, pour revenir au volet pédagogique, particulièrement le système LMD, (licence-Master-doctoratà), ce dernier constitue l'une des préoccupations de l'heure pour les responsables concernés. Ainsi, longtemps à l'état embryonnaire, le système en question sera mis en branle à partir de la rentrée prochaine. D'abord par une application graduelle, avant d'être généralisé à travers toutes les facultés de la capitale du Djurdjura. En effet, le système LMD concernera, dans un premier temps, particulièrement les filières techniques comme l'informatique. Aussi, en plus des licences académiques l'Ummto prévoit également l'introduction des licences professionnelles. Ces diplômes seront préparés durant trois années seulement, contrairement aux années précédentes où le même diplôme était délivré après quatre années d'études. Ainsi, un nouveau bachelier pourra décrocher un doctorat après huit ans d'études, en comptant les cinq années de master. Pour les responsables de l'Ummto, cette nouvelle architecture, conformément aux réformes du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, permettra l'orientation des nouveaux bacheliers selon leurs voeux, comme elle donnera l'avantage dans le choix des filières. Enfin, le système en question facilitera, estiment-ils, la fluidité et la flexibilité des études ainsi que l'amélioration du taux de réussite et la prise en charge réelle des études.