“Cette année, nous avons reçu 11 167 nouveaux bacheliers affectés à notre établissement”, nous dit M. Metiche, vice-recteur chargé de la pédagogie à l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. “Tout a été fait pour leur assurer des conditions d'inscription les plus idoines”, précise aussi ce responsable affairé à recevoir un groupe de nouveaux bacheliers désireux introduire un recours, car mécontents des affectations qui leur ont été attribuées. Au plan infrastructures, ce vice-recteur souligne que 2 000 places pédagogiques seront réceptionnées en septembre prochain au campus Hasnaoua II, alors que quatre nouveaux amphithéâtres le seront en octobre. Autant de places pédagogiques qui viendront, selon lui, s'additionner à celles qui vont être libérées par les 5 200 diplômés de cette année. “Nous devons gérer de manière optimale cette disponibilité pour minimiser la pression de ce flux de nouveaux bacheliers. En la matière, nous n'avons aucune inquiétude”, rassure encore M. Metiche. “Nous avons tablé dans nos prévisions pour la rentrée de 2007-2008 sur 11 000 nouveaux inscrits sur un total de 12 432 nouveaux bacheliers enregistrés dans la wilaya de Tizi Ouzou”, affirme par ailleurs le vice-recteur comme pour souligner que l'institution universitaire n'est nullement soumise à une pression en matière infrastructurelle. Sur un autre plan et de l'aveu même de notre interlocuteur, le manque se fait sentir en matière d'encadrement pédagogique. “Les filières d'architecture, de langues étrangères et d'informatique accusent un manque en matière d'encadrement. Nous n'arrivons plus à trouver des candidats de rang magistral pour ce type de formations”, regrette-t-il. À ce sujet, rappelons que 12% seulement des enseignants de l'université Mouloud-Mammeri sont de rang magistral, selon le rapport présenté en mai dernier par les responsables de l'UMMTO en conseil de wilaya préparant la rentrée universitaire prochaine. Avec un effectif qui avoisinera les 41 000 étudiants et près de 1 300 enseignants, l'université de Tizi Ouzou connaîtra un taux d'encadrement qui ne dépassera pas un enseignant pour une trentaine d'étudiants. Ce qui est largement en-deçà des normes internationales, reconnaissent les responsables locaux de cette institution. Abdenour Bouhireb