Trois faussaires d'origine africaine et une Algérienne ont été arrêtés à Tamanrasset. Agissant sur la base de renseignements fournis par des citoyens «trompés», les éléments de la brigade de gendarmerie de la wilaya de Tamanrasset ont procédé à l'arrestation d'une bande de malfaiteurs composée de trois Africains et d'une femme, leur complice. Selon les premières informations, la bande projetait de mettre en place un réseau de falsification de faux billets notamment des euros. Au terme de la filature, les éléments de la gendarmerie ont établi que cette bande était spécialisée dans l'escroquerie et la falsification de faux billets en euros. La confirmation des délits reprochés à la bande a été confortée par la découverte, dans une chambre qu'ils occupaient, d'un certain nombre de preuves tangibles. En effet, la perquisition des lieux a permis la découverte de 1.828 feuillets destinés à la confection de faux euros, trois passeports falsifiés, deux appareils téléphoniques portables ainsi que divers produits devant servir à la falsification. Les trois comparses, arrêtés en compagnie de la femme qui les hébergeait, s'apprêtaient à escroquer une multitude de personnes dans la wilaya de Tamanrasset en leur proposant le change d'euros contre des dinars avec un taux en deçà du cours réel. Cette offre alléchante a, néanmoins, généré le doute chez certains «clients». Comme dans toutes les villes de l'intérieur du pays, la nouvelle de «l'opportunité d'acquérir facilement des euros» s'est propagée telle une traînée de poudre. Cette «info» est parvenue aux oreilles d'éléments de la gendarmerie du chef-lieu de wilaya. Activant avec une extrême dextérité, les enquêteurs ont mis hors d'état de nuire les auteurs du trafic réduisant à néant «leur intention de créer un réseau de fabrication de faux billets». Présentés devant le juge d'instruction près le tribunal de la circonscription territorialement compétente, les mis en cause ont été écroués pour faux et usage de faux, détention de produits de falsification de billets de banque et aussi pour séjour illégal en Algérie. Cette énième arrestation de clandestins sud-africains relance le débat sur «la surveillance des frontières et sur les incursions clandestines d'Africains en Algérie». Il serait juste de dire que ces clandestins constituent un vecteur important dans divers trafics notamment celui de la drogue dure (cocaïne et héroïne). Leur implication dans de multiples trafics pousse indéniablement les autorités à prendre en charge le volet de «la surveillance des frontières» et particulièrement celles de l'Algérie avec le Niger et le Mali «dont les ressortissants clandestins figurent au premier plan des personnes arrêtées en Algérie». Il est aussi utile de souligner que le trafic de faux billets est un délit puni par la loi tant il porte atteinte à l'économie du pays. Il est à noter enfin que lors de la perquisition, l'absence sur les lieux de matériel informatique (scanner, imprimante couleur, micro-ordinateur, etc.) prouve que la bande a été arrêtée à l'état embryonnaire avant que «ne soit mis à exécution leur projet de fabrication à grande échelle de faux billets».