Son Excellence l'ambassadeur du Royaume-Uni en Algérie, a inauguré hier la nouvelle agence chargée de traiter les demandes de visas. Pour permettre d'améliorer la qualité de service en direction des demandeurs de visas, l'ambassade de Grande-Bretagne a fait appel à un partenaire commercial. «World Bridge Service». Le centre «World Bridge Service» est fonctionnel depuis le 19 septembre 2007. Il est sis 71 rue Mohamed Belkacemi, Oued Kniss (Ruisseau) au 1er étage de l'immeuble Ericsson. Il procédera à la collecte des données biométriques au nom de l'ambassade du Royaume-Uni en Algérie. «L'ouverture de l'agence "World Bridge Service" entre dans le cadre de l'introduction du système de sauvegarde de données biométriques et marque une première étape dans les efforts visant à l'installation d'un service complet des visas à Alger d'ici à la fin de l'année 2007», a déclaré M.Andrew Henderson à la presse. Fini le calvaire donc? «Les critères d'acceptation des demandes de visas pour l'entrée au Royaume-Uni resteront inchangés pour le moment. Certains cas qui ne répondent pas aux critères devront malheureusement se déplacer à Tunis», nous a confié l'ambassadeur de Grande-Bretagne. Pourquoi Tunis? M.Henderson n'a pas soufflé mot outre mesure. Et les critères exigés quels sont-ils? Dans le cadre de la visite familiale, avoir plus de 35 ans et un membre de la famille proche résidant légalement au Royaume-Uni. Sont aussi concernés les étudiants préparant un diplôme universitaire ayant déjà obtenu un visa pour le Royaume-Uni, un pays de l'UE ou de l'espace Shengen, cela étant conditionné toutefois par l'inscription dans un établissement éducatif reconnu en Grande-Bretagne. Les demandeurs qui ont déjà voyagé au Royaume-Uni et obtenu un visa pendant ces 5 dernières années sont «éligibles» à l'obtention du visa. Les artistes, les agents d'entretien d'intérieur, les demandeurs du programme émigrant hautement qualifié et tous les demandeurs âgés de plus de 50 ans en général peuvent postuler à la demande du fameux sésame. Cette initiative a pour but de réduire de façon sensible le nombre de demandeurs qui doivent se déplacer à Tunis et limiter tous les déboires (transport, hébergement) en cas de réponse négative. «Nous comptons octroyer un plus grand nombre de visas à nos amis Algériens qui comptent visiter le Royaume-Uni», nous a confié Son Excellence M.Henderson. 8500 demandes de visas ont été traitées en 2006 et seules 4% d'entre elles ont essuyé un refus. 48 heures seulement sont nécessaires pour l'étude d'un dossier. Les coûts des traitements des dossiers de demande de visas demeurent inchangés. 9500DA pour un visa d'une durée de 6 mois, 30.000DA pour un visa d'une année. La normalisation des relations algéro-britanniques semble se diriger vers sa phase de concrétisation. L'amélioration de la situation sécuritaire y est pour beaucoup. L'ambassadeur de Grande-Bretagne, M.Henderson, ne s'est pas montré très prolixe sur cet aspect. «Je me sens bien en Algérie et en sécurité» nous a-t-il déclaré en fin diplomate. Tout semble donc rentrer dans l'ordre. Les gestes significatifs d'une embellie de la coopération algéro-britannique se succèdent. Les demandeurs de visas Algériens ne subiront plus dans un proche avenir l'humiliation du déplacement de Tunis. Les résultats encore frémissants de la visite du chef de l'Etat, M.Abdelaziz Bouteflika en Angleterre les 11 et 12 juillet, commencent à se faire sentir. British Airways a annoncé le 12 septembre le lancement d'une «classe business» à partir d'Alger. Une injustice a par ailleurs été réparée pour les voyageurs algériens à destination du Royaume-Uni. L'aéroport d'Hethrow leur a été rouvert. Toutes ces contraintes qui sautent au fur et à mesure illustrent bien le flegme légendaire et le pragmatisme anglais. C'est aussi annonciateur d'un partenariat où les Algériens doivent traiter d'égal à égal avec nos amis britanniques.