En Algérie, l'Internet est juste un outil de divertissement au moment où les autres pays l'utilisent pour rendre plus facile leur quotidien. Pourquoi ne pas utiliser intelligemment Internet, c'est-à-dire économiser le temps et garantir aux abonnés une meilleure qualité de connexion? Le client pourra par exemple avoir son extrait de naissance ou réserver son billet de train sans se déplacer. Dans ce contexte, des experts dans les nouvelles technologies de l'information et de la communication ont animé un débat après une conférence de presse tenue à El Moudjahid sur le thème «Les raisons ayant engendré un retard en Algérie dans le domaine de la production de contenu Internet». En plus clair, «l'offre de service sur le réseau est au coeur du secteur des nouvelles technologies de l'information», précise Sidi-Mohamed Hamzaoui, président de l'Association des fournisseurs d'accès Web (providers). Aussi, les spécialistes revendiquent la réduction des coûts de service Internet pour une meilleure accessibilité. Ce coût est estimé actuellement à 16 millions de centimes. La deuxième requête consiste en la création d'un conseil de nouvelles technologies présidé par le chef du gouvernement. La dernière demande formulée par les spécialistes a trait à la création d'un espace interconnexion. Mouhamed Hamzaoui a indiqué que «nous avons demandé un plan d'urgence devant aboutir à la création d'une commission dont le siège serait situé au niveau du ministère de tutelle chargé d'établir un programme sur 18mois, mais en vain». Mondialisation oblige, l'Internet doit s'étendre à tous les autres systèmes, tel que la téléphonie et la télévision. En Algérie, il existe 5000 sites Web contre 16.000 en Tunisie. Un chiffre qui donne le tournis aux fournisseurs d'accès à Internet. A ce sujet, Mohamed Saïdi, secrétaire général de l'association Société de l'information, signale que «ce ne sont pas les moyens qui nous manquent pour développer l'Internet en Algérie mais une bonne réglementation et une stratégie adéquate afin de rendre Internet plus accessible et moins cher». Pour ce faire, il est impératif de développer des logiciels et donner aux jeunes ingénieurs algériens la possibilité de faire leurs preuves dans ce domaine. Gageons qu'avec la prochaine venue en Algérie de Bill Gates patron de Microsoft, les responsables prendront en charge sérieusement ce problème. Pour preuve, sur 108 providers existant en 1997, seuls 5 exercent encore.