Les Noir et Blanc n'avaient pas droit à un autre faux pas vendredi soir. L'Entente de Sétif a remporté le match qu'il ne lui fallait surtout pas perdre. Acculé au pied du mur suite à une défaite en championnat contre l'USM Blida puis à un match nul en coupe arabe contre la modeste équipe mauritanienne de Mauritel, le club sétifien ne pouvait pas se permettre un autre faux pas, de surcroît devant ses propres supporters. A l'issue de cette confrontation qui l'a opposé à l'ASO Chlef, ses joueurs et entraîneur ont certainement dû lancer un grand ouf de soulagement. Il faut dire, en effet, que si l'Entente a gagné, elle n'en a pas moins énormément souffert devant un adversaire à qui il n'a pas manqué grand chose pour obtenir le point du match nul. Pour la petite histoire, sachez que dans le temps additionnel de la seconde mi-temps, un coup franc pour l'ASO Chlef fut tiré par Zaouche qui expédia le ballon rebondir sur la barre transversale du but sétifien. Ce ballon, qui était retombé dans les pieds du Camerounais de l'ASO Feugang, fut dégagé in extremis par un défenseur sétifien. Comme quoi, à peu de chose près, l'ASO fut bien près de réussir une égalisation qu'elle n'aurait certainement pas volée. On ne dira cependant pas que le succès des Sétifiens est immérité. Des deux formations ce fut bien celle de l'Entente qui attaqua le plus et fit peser le plus le danger dans le camp de l'adversaire, mais elle le fit d'une manière échevelée sans grand génie, à cause de cette propension qu'avaient ses joueurs à se précipiter. En outre, il y avait comme un manque de réalisme en attaque où les joueurs en Noir et Blanc avaient tendance à s'emmêler les jambes. Pourtant, ils réussirent à donner matière à s'enflammer à leur public à la 12' lorsque Lemouchia ajusta, sur coup franc, un tir fort bien lifté qui envoya le ballon s'écraser sur la barre transversale du but gardé par Benfissa. Il sembla alors que l'Entente démarrait sur de bonnes bases-mais quatre minutes plus tard une action chélifienne vint anéantir ce bel espoir, et là il faut tirer le chapeau à l'autre Camerounais de l'ASO Chlef, Biyaga, auteur d'une montée spectaculaire qui le vit éliminer par des dribbles trois adversaires avant de servir dans l'axe de la défense sétifienne un Boukhari esseulé qui n'eut aucune peine à battre le gardien Hadjaoui. Sonnée par ce but, l'ESS eut du mal à retrouver ses esprits et son jeu en prit un sacré coup. Elle faillit ainsi être assommée à la 29' suite à une action menée sur le flanc gauche de l'attaque chélifienne par Soudani dont l'ouverture allait parvenir à Boukhari toujours démarqué avant que Laïfaoui n'intervienne pour dégager en catastrophe. Certains réglages s'imposaient au nouvel entraîneur de l'ESS, Noureddine Sâadi. Ce qu'il fit en incorporant d'entrée de jeu en seconde période Delhoum et Touil. Ces deux joueurs apportèrent plus d'enthousiasme à l'attaque sétifienne même si le ballon avait d'énormes difficultés à circuler en raison d'une pelouse gorgée d'eau à cause de la pluie qui n'a pas cessé de tomber tout au long du match. Aussi dès la 50', sur un coup franc tiré en profondeur par Benchadi, Maïza prolongea de la tête la course aérienne du ballon qui parvint dans les pieds d'un Touil isolé aux six mètres et qui s'empressa d'égaliser. Encouragée par cette réalisation, l'Entente reprit sa quête de buts pour être récompensée 11 minutes plus tard, toujours sur balle arrêtée. Cette fois-ci le coup franc de Raho fut repris de la tête par Maïza qui obligea Benfissa à repousser le ballon des deux poings mais Benchadi qui se trouvait aux aguets plongera à temps pour le mettre de la tête dans les filets adverses.Tout portait alors à croire que l'ESS tenait bien sa victoire mais c'était compter sans la volonté et la ténacité des Chélifiens qui égalisèrent à leur tour à la 74' consécutivement à un coup franc de Zaouche que Feugang, qui sauta plus haut que tout le monde, reprit victorieusement de la tête. Le mérite de l'ESS fut de n'avoir pas baissé les bras après ce coup du sort. Bien lui en prit puisqu'à la 85' Benchadi s'arracha au marquage de Soudani (il a même commis une faute qui aurait mérité d'être sanctionnée) pour adresser dans l'axe un centre à mi-hauteur que Touil exploita du plat du pied droit devant un Benfissa resté figé sur sa ligne. L'Entente venait de signer sa victoire.