Les deux ministres ont évoqué l'état de la menace terroriste, la coopération en cours en matière de sécurité intérieure et de sécurité civile. La coopération sécuritaire entre la France et l'Algérie, figure en bonne place de la visite de M.Yazid Zerhouni à Paris. Au moment où la menace terroriste plane sur l'Hexagone, les deux capitales comptent coordonner leurs actions, notamment dans le domaine de l'échange d'informations. Un point largement évoqué, apprend-on de sources bien informées, lors du tête-à-tête Zerhouni-Michèle Alliot-Marie. Au cours de cette rencontre ponctuée par une conférence de presse tenue en fin d'après-midi d'hier, les deux ministres ont évoqué l'état de la menace terroriste, la coopération en cours en matière de sécurité intérieure et de sécurité civile. La présence de M.Zerhouni en France, coïncide avec au moins deux faits majeurs de l'actualité: le rapport de la CIA faisant état de menaces d'Al Qaîda contre l'Europe, dont la France, le rapatriement vers la France d'un employé de Michelin menacé par le Gspc et le procès de Rachid Ramda poursuivi pour son implication dans les attentats de 1995 à Paris. Conscients que la menace terroriste concerne tout le Bassin méditerranéen, les deux pays ne veulent rien laisser au hasard. Le moindre détail serait déterminant pour déjouer toute menace terroriste. Les services secrets algériens avaient, rappelons-le, déjoué une tentative d'enlèvement d'un employé des aéroports de Paris travaillant pour le compte de l'aéroport international Houari Boumediène. Par ailleurs, la visite de M.Zerhouni qui intervient à la veille de la visite de Nicolas Sarkozy en Algérie, au mois de décembre prochain, a été mise à profit pour préparer ce rendez-vous. Il convient de rappeler que lors de sa dernière visite à la Grande-Mosquée de Paris, le président français a transmis un message on ne peut plus clair. Tout en affirmant que «l'Islam de France avance», l'hôte de Dalil Boubekeur fera savoir que «ceux qui veulent vivre leur foi dans le respect des principes de l'Islam, dans le respect de la laïcité de la République, sont les bienvenus sur le territoire de la République». Faisant allusion à l'extrémisme religieux, après les menaces contre son pays, Sarkozy enchaîne: «Cette situation de paix que vit notre pays, certains extrémistes voudraient y mettre un terme.» Avant de poursuivre que «ceux qui tuent au nom de l'Islam et voudraient nous précipiter dans une guerre de religions à l'échelle mondiale salissent l'Islam en parlant en son nom». Pour Nicolas Sarkozy, «ceux qui veulent la violence au nom de l'Islam, la détestation de l'autre au nom de l'Islam, n'ont rien à faire sur le sol de la République française» Une déclaration qui se veut aussi une mise en garde contre les extrémistes de tous bords qui veulent faire de la France une base-arrière pour leurs vils complots.