«Cinq personnes sont décédées, dont trois ont été emportées par des oueds en crue, suite aux fortes pluies qui se sont abattues ces dernières 48 heures sur plusieurs régions du pays», a annoncé la Protection civile. A Aïn Defla, une femme âgée de 40 ans a trouvé la mort jeudi lorsqu'elle a été emportée par les eaux d'un oued en crue dans la commune de Aïn Torki. Une autre, dont l'âge n'a pas été précisée, est décédée la veille dans des conditions similaires à Tissemsilt suite à la crue d'un oued au lieudit Ben Kanoun, commune de Bordj Bounaâma. A Ghardaïa, un homme dont l'identification est en cours a été également emporté par les eaux en furie de l'oued Essardoun, dans la commune de Beriane, ajoute la Protection civile qui signale aussi la mort par noyade jeudi à Oum El Bouaghi de deux jeunes âgés de 13 et 18 ans dans une mare d'eau dans la commune de Dehala. Rappelons que les régions de M'sila et Aïn Defla ont déjà été victimes des intempéries du mois dernier. Au total, 13 personnes décédées et plusieurs routes nationales coupées à la circulation ainsi que l'effondrement de deux ponts. Notons que la région de Aïn Defla, par son relief constitué de plaines, est souvent sujette à des inondations, particulièrement dans la zone entre El Attaf et Oued Fodda, à une vingtaine de kilomètres seulement de la ville de Chlef. Ce changement climatique brusque qui touche le monde, et en particulier l'Algérie, depuis des années devrait pousser les autorités algériennes à réfléchir sur leur devoir envers la nature. Selon les climatologues, les perturbations climatiques seront plus violentes dans les années à venir. N'est-il pas venu le temps de changer les esprits et revenir sur le plan du barrage vert?