Si au RND, la confection de la liste des candidatures pour les prochaines élections locales se déroule dans la plus grande transparence, au FLN c'est l'agitation qui caractérise la formation politique de Belkhadem. Et plus on approche de la date limite de dépôt des dossiers au niveau de l'administration, plus les manoeuvres tous azimuts se font jour. Jusqu'à l'heure, aucun parti politique n'a encore déposé les listes. Il semble que les acteurs de la vie politique insistent sur la stratégie de l'attente et patientent jusqu'aux deux derniers jours. Mais de l'avis des observateurs de la scène politique, les partis peinent en réalité à boucler leurs listes. A l'exception du RND qui compte déposer sa liste aujourd'hui, aucune autre formation n'a confirmé la finalisation des listes des candidatures. De son côté, Abdallah Djaballah avait appelé au boycott des élections, soulignant que le multipartisme est un processus désormais vidé de son sens. Au FLN, la confection d'une bonne partie de la liste est controversée. Elle suscite la grogne des anciens cadres. La colère et l'agitation qui préoccupent les plus hauts responsables du FLN pourraient, a-t-on souligné, porter un coup sérieux ou causer un préjudice au plus vieux parti du pays. La protestation des militants du FLN risque de durer.Plusieurs d'entre eux se sont même déplacés hier sur Alger pour observer un sit-in devant le siège national du FLN à Hydra. Déterminés à aller au bout de leurs revendications, les militants exigent l'intervention de Abdelaziz Belkhadem et menacent de se retirer définitivement. La liste du FLN à Constantine a été qualifiée de «liste de la honte». Sa caution pourrait déstabiliser le parti et nuire à son image. Heureusement qu'il y a cette agitation au FLN, sinon la scène politique constantinoise serait terne et morne. D'ailleurs, le silence complet caractérisant le MSP illustre cet état de fait.