Dans cet ouvrage, l'auteur se crée un espace où se côtoient les leurres et les apparences. Kamel Bouchama nous annonce un autre livre pour cette rentrée, tout de suite après l'Aïd El Fitr. Il sera bien sûr dans les librairies et aura la primauté d'être présenté au Sila du 31 octobre au 9 novembre 2007. Cette nouvelle publication intitulée Ne m'en voulez-pas, le rêve est gratuit, qui paraîtra aux éditions Alpha-Design, est une oeuvre qui se présente sous la forme d'une pièce de théâtre dans le style de Berthold Brecht, parce qu'elle est jouée entièrement avec le public, notamment avec les jeunes auxquels l'auteur réserve une place prépondérante dans cette dernière livraison. Dans ce livre, l'auteur se crée un espace où se côtoient les leurres et les apparences. En réalité, c'est un espace qui ne peut arrêter le vol furibond de notre esprit qui, lassé par tant de défaites et de déceptions, décide de nous en mettre plein la vue en nous abandonnant à nos lubies et... à nos fantasmes. L'auteur se permet alors de nous conter un rêve qui se passe dans le «royaume des gueux», un vaste royaume qui fut hélas très grand par le passé. Cela, il le démontre par son insistance dans le premier acte qui le situe depuis la «profonde Berbérie jusqu'au recouvrement de la souveraineté nationale». Dans le second acte, il fait une large rétrospective sur ce que nous étions de 1962 à «Octobre 88», cet événement qui marque la fin d'une période et l'amorce d'une nouvelle ère à partir de laquelle nous nous sommes retrouvés, malheureusement, par la duplicité des nôtres, au bas de la pyramide, côtoyant ceux qui ne trouvent pas leur place sur l'échelle des valeurs. Dans le troisième acte où les jeunes jouent pleinement cette partie difficile de la pièce, l'auteur nous raconte cette période pénible. Il nous la raconte courageusement, comme à l'accoutumée, en insistant sur le désoeuvrement, les ennuis et les injustices que vit notre société au quotidien, à travers les épreuves difficiles et les drames récurrents qu'elle supporte. Il fait allusion au «système» et à sa gouvernance, indûment appliquée. Il dénonce les coteries, les lobbies et tous les comportements mafieux qui nous font goûter les menaces des dangers immenses qui guettent notre pays et que nous appréhendons avec angoisse. Qu'on prenne patience avec l'auteur, dans cette «représentation» qui a pour cadre une vraie salle de théâtre, avec des spectateurs, des jeunes surtout, qui se sont improvisés acteurs, ces jeunes dont la vie est intimement liée aux crises majeures de leur siècle et...de leur pays. Kamel Bouchama nous promet de la bonne lecture pour cette rentrée. Nous lui disons bon vent et bonne chance!