Sa détection est toute récente, elle remonte à l'été dernier. La culture de la tomate est actuellement menacée par une nouvelle maladie causée par un virus dévastateur appelé TYLCV (Tomato Yellow Leaf Virus) Cette maladie, qui a fait, hier, l'objet d'une rencontre entre spécialistes, opérateurs économiques et agriculteurs à l'Institut national de la protection des végétaux (Inpv) afin de mieux cerner la problématique du TYLCV et d'identifier les éléments d'une offensive efficace contre cette nouvelle virose, paraît préoccupante vue ses impacts sur la production qui est revue à la baisse et plus grave encore parfois nulle. L'impact est, donc, économique, il influe sur la disponibilité de ce fruit et même sur son prix qui est appelé à augmenter désormais. D'ailleurs, c'est déjà fait! En fait, la détection de ce nouveau virus, qui vient s'ajouter au cortège des viroses classiques présentes couramment sur la tomate, est toute récente, elle remonte à l'été dernier lors de la campagne sur la culture en plein champ. Des symptômes caractérisant ce virus notamment l'enroulement des feuilles de la plante en cuillère ont été remarqués sur les sites sillonnés notamment à la pépinière de Zéralda. Dès lors, un programme de dépistage a été lancé par les ingénieurs de l'Inpv dans les wilayas les plus productrices de tomate en l'occurrence Chlef, Tipasa, Blida, Alger, Boumerdès, Jijel, Skikda, El-Tarf et Biskra. Le constat est alarmant, le TYLCV est un virus de «quarantaine», son mode de transmission est redoutable, il se propage non pas par la graine ni par voie mécanique, mais il suffit d'une mouche blanche appelée l'aleurode pour que des centaines d'hectares soient affectés. L'éradication doit être rapide. Une campagne de sensibilisation de grande envergure a été lancée sur tout le territoire national afin d'informer les agriculteurs sur le mode de transmission et les méthodes de prévention. Trois techniques de lutte sont préconisées par les agronomes, à savoir les pratiques culturales qui englobent l'élimination des mauvaises herbes, l'utilisation de filets «insect-proof» ainsi que les plaques jaunes. Le deuxième procédé consiste en la lutte chimique en utilisant des insecticides et des herbicides homologués appropriés à l'aleurode ou encore la lutte biologique et génétique. Cette dernière est la plus efficace, aux yeux des spécialistes. Pour rappel, la première apparition de cette affection était en Israël. Elle a été signalée également dans plusieurs pays méditerranéens dont l'Italie, l'Espagne, le Portugal, le Maroc et la Tunisie.