Les partis ont rencontré des difficultés pour compléter les documents manquant aux dossiers de candidats. Les modalités de dépôt des listes de candidatures sont-elles régies par la même réglementation à travers le territoire national? La question est posée aujourd'hui par les partis politiques qui se voient confrontés à des entraves administratives au lendemain de l'expiration du délai de dépôt des candidatures pour les locales du 29 novembre. La contestation semble faire tache d'huile. Après le FFS et le RCD, c'est au tour des autres formations de soulever les défaillances qui ont émaillé cette opération. M.Ramdane Taâzibt du Parti des travailleurs met en exergue «les différentes interprétations données aux textes de lois par l'administration locale.» Le parti a rencontré des difficultés pour compléter les documents manquants aux dossiers de candidats. «A Saïda, Bouira et Tipaza, à titre d'exemple, l'administration a refusé de réceptionner les pièces que nous avons tentées d'ajouter le mercredi et jeudi. Ce qui n'est pas légal», atteste-t-il. Il faut savoir, dans ce sens, que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a accordé aux partis politiques deux jours supplémentaires, c'est-à-dire, jusqu'à jeudi à minuit pour compléter lesdits dossiers. «Face à cette situation, la direction s'est vue dans l'obligation de saisir le département de Zerhouni à chaque fois qu'un problème est soulevé par les commissions locales», ajoute M.Taâzibt. Sur ce plan, notre interlocuteur avoue que «l'intervention de l'administration centrale était rapide et a permis de corriger les choses au fur et à mesure.» Le Mouvement de la société pour la paix MSP, dénonce lui, la règle du «deux poids, deux mesures» adoptée par l'administration locale. M.Abderrahmane Saïdi, vice-président du parti, cite le cas de la wilaya de Béjaïa dans laquelle le parti n'a pas pu entrer en course «parce que nous avons remis la liste le mardi (date limite de dépôt des listes) à 00:20», déclare-t-il. Saïdi affirme que «les représentants du parti se sont présentés à l'administration compétente avant minuit, et de ce fait, le MSP n'est pas en mesure d'assumer les conséquences de ce retard.» Le parti aurait pu fermer l'oeil sur ce détail si «à Biskra on n'a pas accepté une liste APW déposée par le FLN avec une journée de retard, c'est-à-dire le mercredi 10 novembre.» Ce comportement «inexplicable» a amené «les représentants des autres partis à signaler ce grave dépassement par le biais d'un huissier de justice.» Les formations politiques font apparemment face aux mêmes difficultés. Saïdi signale pour sa part, la question des pièces manquantes aux dossiers. «Il y a des documents importants, comme par exemple celui de la nationalité qu'on n'a pas pu récupérer au niveau des tribunaux qui n'ont pas travaillé le jeudi. Les deux jours fériés de l'Aïd ont un peu compliqué notre tâche.» Mais face au niet de l'administration, le parti a dû remplacer plusieurs candidatures pour pallier à cette situation. Contrairement au FFS et au RCD, le MSP atteste qu'il n' y a pas eu, à ce jour «des problèmes majeurs.» Une position soutenue par M.Miloud Chorfi, le porte-parole du Rassemblement national démocratique RND. Ce dernier affirme que son parti «n'a rencontré aucun problème ni entrave de la part de l'administration parce qu' il a su gérer l'opération d'une manière exemplaire avant même l'expiration du délai» Les «quelques» candidatures rejetées pour des raisons objectives «ont été remplacées rapidement» conclut-il. Notons que l'administration dispose de 10 jours pour statuer sur les dossiers des candidats aux locales.