Les partis ont encore jusqu'au 30 octobre pour apporter les dernières retouches aux dossiers de candidatures. Le casse-tête des listes de candidatures n'est pas encore fini. Les partis ont encore jusqu'au 30 octobre pour compléter leurs dossiers. Le département de Zerhouni vient de prolonger de dix jours le délai des recours. Dans un communiqué rendu public jeudi, le ministère de l'Intérieur informe que les candidatures aux élections locales du jeudi 29 novembre 2007 ayant fait l'objet d'un rejet en vertu des dispositions de la loi, peuvent faire l'objet d'un recours auprès des juridictions administratives compétentes dans les délais requis. Les candidatures rejetées peuvent être remplacées, indique également le communiqué qui fait référence à la loi organique relative au régime électoral et notamment ses articles 83, 84 et 86. Une décision qui va certainement soulager les partis politiques. Le RND, dans un communiqué, s'est félicité des mesures liées «notamment aux délais et aux mesures et facilités accordés à tous les partis pour fournir les documents manquants». Comme tous les partis, le RND pourra donc prendre le train en marche. Il faut reconnaître que l'opération de dépôt des listes de candidatures s'est achevée dans la pagaille. Plusieurs dossiers incomplets ont été rejetés par l'administration centrale. Les partis politiques ont même accusé celle-ci de vouloir entraver leur participation aux prochaines élections. Pour cette raison, le RCD a même menacé d'ester en justice six walis. Le parti du FFS a de son côté interpellé le chef du gouvernement. A l'instar des partis de l'opposition, d'autres formations comme le MSP et le PT ont dénoncé les contraintes administratives. S'il est vrai que les entraves administratives existent, il n'en demeure pas moins que les formations politiques n'ont pas fait preuve de responsabilité. Bien au contraire, celles-ci ont presque failli dans la préparation de l'étape précédant le rendez-vous des locales. Jusqu'au dernier jour, elles continuaient à déposer les dossiers. Grands ou petits, tous les partis ont traîné la patte pour remettre les dossiers à temps. Pourtant, ces derniers ont eu largement de temps pour ficeler leurs listes. Le report de la date des élections locales jusqu'au 29 novembre prochain est un argument de taille. Les députés des partis étaient même dispensés des plénières de l'APN pendant tout le mois sacré de Ramadhan. Les partis se sont tous concentrés sur les préparatifs des locales, entres autres, les listes électorales. Pourquoi donc ce retard? Certains avancent les difficultés rencontrées pour le retrait des documents administratifs. Certificat de nationalité, casier judiciaire, certificat de résidence, sont autant de pièces qui manquent dans les dossiers de candidatures. Les partis politiques affirment que les candidats ont eu du mal à retirer ces documents. Ces procédures ont certes, retardé l'opération, mais le problème à l'origine de ce retard demeure la pénurie de candidats. Nul n'ignore que l'élaboration des listes électorales fait l'objet d'une guerre non déclarée au niveau des partis. Ce qui se passe actuellement au FLN l'illustre clairement. Afin d'apaiser la colère des partis politiques, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a voulu leur donner une deuxième chance. D'ailleurs, le communiqué indique bien que les propositions de remplacement ainsi que les éventuelles modifications dans l'ordre de classement des candidats de la liste concernée doivent émaner du candidat tête de liste, en ce qui concerne les listes indépendantes ou du responsable national du parti concerné lorsqu'il s'agit de candidats présentés sous l'égide de ce parti.