Si certains partis tels que le RND, le MSP, le PT ou En Nahda ont échappé aux querelles qui ont entouré l'établissement des listes de candidats pour les élections municipales et de wilaya, au FLN l'opération a été vivement contestée. Les contestataires ont déclaré solennellement leur refus de cautionner les listes proposées. Ils dénoncent ce qu'ils ont qualifié d'«exclusion et de marginalisation des cadres authentiques du parti» et le «non-respect de la base militante» Les frondeurs font ainsi état de dépassements, à savoir la non-application de la circulaire n°47, le déséquilibre régional, l'accord de la priorité aux transfuges et militants déchus de leur parti d'origine, la marginalisation de certaines compétences locales et le népotisme. On a ainsi assisté, depuis quelques jours, à une guerre larvée et même parfois ouverte entre militants candidats et responsables de kasma sur fond d'invectives ou de dénonciations. Tous les moyens sont bons pour mettre les bâtons dans les roues des adversaires. Il est vrai aussi qu'à la mouhafadha, la confection des listes des trente-cinq communes ne facilite pas les choses, soit parce qu'il y a eu un trop-plein de candidats ou encore en raison d'une guerre de positionnement pour s'assurer une bonne place et se donner les meilleures chances de se retrouver à l'APC ou à l'APW. Il est vrai que les prochaines élections se veulent différentes des scrutins que l'on a connus depuis l'indépendance, puisque les Codes communal et de wilaya seront révisés et les indemnités des élus revues à la hausse. A partir de cette annonce solennelle de bonne intention, toutes les spéculations et toutes les projections sont permises. Les premières places ont été obtenues à coup de poing ou à coup de millions de centimes. Ce n'est pas fini, après l'arbitrage de leur état-major, les postulants aux mandats locaux doivent attendre le verdict du ministère de l'Intérieur qui doit statuer, d'ici le 20 octobre sur tous les dossiers. Aucun des candidats présentés en têtes de listes, le FLN a renouvelé sa confiance au président de l'APC actuel Karim Dziri, pour l'Assemblée populaire de wilaya, il a choisi le président actuel M'hamed Mehenni. Le RND, quant à lui, a jeté son dévolu sur un nouveau visage, il s'agit d'un fonctionnaire de la Cnas. Le MSP a misé sur Maâmeri Ammari, commerçant et comptable à la mairie de Chlef et l'ancien député et avocat Berrabha Sid-Ali pour l'APW. A noter enfin que les dossiers des candidats du RCD, FNA et Islah ont été refusés au niveau des services de la Drag à cause du non-respect du délai imparti pour le dépôt des candidatures. Ce qui a amené ces partis à déposer plainte contre l'administration.