Une grande tension règne à la mouhafadha FLN. L'établissement définitif des listes pour les prochaines élections locales demeure, ces jours-ci, tributaire essentiellement de l'examen par les tribunaux territorialement compétents des cas de rejet des candidatures «écartées» et dont le nombre concerne plus de 250 personnes. Au parti du FLN, qui est aussi concerné par ces rejets, la candidature tête de liste pour l'Assemblée populaire de wilaya a été rejetée, en l'occurrence celle de M.Taïbi, un homme connu au sein de cette formation politique. Il y a aussi l'actuel président de l'APW, lui-aussi concerné par le rejet et qui constitue la grande surprise de ces élections. Deux rejets qui risquent de peser lourd dans le décompte final. Il va falloir trouver l'oiseau rare pour les remplacer. Une grande tension règne à la mouhafadha, sujet de toutes les convoitises. La majorité des rejets comporte la mention «atteinte à l'ordre public». Entendre par là infraction routière et PV non payé que fait ressortir le casier judiciaire numéro2. Nombre de candidats ont été surpris par cette révélation de dernière minute. D'autres rejets sont toutefois justifiés, notamment ceux qui ont des démêlés avec la justice. Forte de ces remarques et observations, l'administration a été contrainte d'appliquer la loi. C'est à la justice de trancher en dernier ressort. C'est pourquoi, les candidats écartés retiennent leur souffle dans l'attente du verdict final. Toutefois, l'établissement de la liste FLN des 25 communes de Blida, surtout celle du chef-lieu, demeure le sujet de discussions par excellence d'une grande partie de la population locale, laquelle prend connaissance, à la suite des rumeurs qui circulent, du nom des cinq premiers de la liste qui connaît un changement au quotidien. Un jour, c'est X qui est tête de liste, un autre jour, c'est Y. Ces rumeurs, ou plutôt le langage «officiel» de la rue évoque chaque jour un candidat à une place donnée avant qu'il ne soit remplacé par un autre dans la soirée. Plus grave, tout cela est argumenté par le fait que «c'est l'administration qui veut imposer flen et flen à travers, notamment des coups de téléphone...», en surclassant la tutelle, qui est la mouhafadha. A la wilaya, on rejette ce genre d'accusation en disant que tout se fait dans la légalité. Même son de cloche chez la mouhafadha qui se dit souveraine dans l'établissement des listes. «Quoi qu'on dise, l'opération des candidatures s'est déroulée dans la transparence et sans léser personne», nous dira M.Issad Mohamed de la mouhafadha de Blida. «D'ailleurs, nous avons constaté de visu l'ambiance qui règne au niveau de cette dernière qui est plutôt calme et sereine, comparativement aux autres wilayas. Tous les mauvais coups des détracteurs ont été avortés et ne constituent plus une pression, puisque n'ayant aucun écho comme auparavant» ajouta-t-il. Bref, le langage de la rue risque de devenir l'officiel, surtout que ces rumeurs persistent au fur et à mesure que la date limite et fatidique approche. Ces rumeurs augmentent la tension dans cette bataille de dernière minute pour permettre à beaucoup de personnes de se placer.