Tous les livres scolaires seront revus et corrigés. La décision a été prise hier en conseil de gouvernement. Dans ce sens, une commission nationale chargée de la révision et de la correction du livre scolaire a été installée. L'information a été annoncée par le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, lors d'un point de presse hebdomadaire organisé, hier, au siège de l'ex-Centre international de presse. Cette décision a été prise après qu'un passage de l'hymne national, -dans lequel le poète algérien Moufdi Zakaria s'adresse à la France- a été amputée du livre scolaire de l'éducation civile de la 5ème année primaire. Un autre manuel glorifiant la colonisation française a été retiré des établissements scolaires. Le livre mentionnait que «la France a bénéficié, au début du XIXe siècle, de la révolution industrielle dans le développement de ses armes et formé ainsi une force militaire qui lui a permis de libérer l'Algérie». Le ministre Boukerzaza a souligné que le livre «a été définitivement retiré des établissements». Et de préciser qu'«un autre manuel révisé et corrigé a été distribué». A ce propos, le ministère de l'Education a décidé de traduire les auteurs du livre retiré devant le conseil de discipline. M.Boukerzaza a fait savoir que ces mêmes auteurs sont interdits de participer à toute édition ou publication d'ouvrages. En plus de ces mesures, le dossier des auteurs de cette «faute» grave «est entre les mains de la justice» qui tranchera. Par ailleurs, en sa qualité d'invité de ce rendez-vous aux cotés de Boudjemaâ Haïchour, ministre de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication, ayant pris part à cette conférence, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a présenté une communication relative au schéma directeur portuaire. Ce schéma s'inscrit dans le cadre des programmes sectoriels sur le développement économique national à moyen et à long terme. S'exprimant sur le plan temporel, qui est un élément de cadrage particulier de ce schéma, le ministre a mis l'accent sur la nécessité de moderniser les ports de commerce, de la pêche, de la plage d'échouage et les ports à caractère mixte. Le ministre a passé en revue d'autres éléments jugés importants tel le plan international euro-méditerranéen, national et maghrébin. Le coût global prévisionnel de l'investissement est évalué à 665 milliards de dinars. De son côté, le ministre Boudjemaâ Haïchour a expliqué «les avancés de son département». Il a mis l'accent sur «le grand pas qu'a fait l'Algérie dans le domaine de la numérisation, ainsi que les technologies modernes de l'information». Il cite, notamment les 4 millions environ, d'Algériens connectés à l'Internet. Interpellé sur l'ouverture du capital d'Algérie Télécom, qui a suscité une polémique avec Abdelhamid Temmar, ministre de l'Industrie, M.Haïchour a répliqué: «Vous m'avez mal compris». Et de préciser: «J'ai dit que nous allons introduire cette question au sein du gouvernement. Celle-ci ne sera pas, bien sûr, pour maintenant», a t-il conclu.