Comme chaque année à pareille époque, l'activité golfique reprend ses droits sur l'unique terrain de Dély Ibrahim que compte le pays. Les invités de marque, les DG et représentants de firmes nationales et internationales (Peugeot, Sonatrach, Microsoft, Société générale, Toyoto, Hamoud-Boualem) ont passé la soirée de mercredi dans une ambiance bon enfant. Tous les ingrédients étaient réunis au restaurant Le Golf (feu de cheminée, musicien au piano, maîtres d'hôtel de mise) pour le dîner aux chandelles, organisé par le Golf Club d'Alger, à l'occasion de l'ouverture officielle de la saison. Prévue depuis quelques jours, cette dernière a été retardée en raison des intempéries exceptionnelles ayant rendu le terrain impraticable. M. Noureddine Benmiloud, président du GCA, explique, à ce sujet, qu'en dehors de cet aléa climatique, la compétition se déroulera cette année dans les conditions les meilleures, sachant que le conflit qui opposait cet organisme à l'OCO relatif au terrain est à présent réglé. Il faut dire que beaucoup d'argent et d'efforts ont été engagés pour voir le nouveau visage qu'offre aujourd'hui le GCA aux visiteurs. Des transformations radicales ont été opérées, afin de mettre à la disposition des nombreux pratiquants une infrastructures convenable et à la mesure du statut de certains adhérents (diplomates, personnalités, chefs d'entreprises…). La saison golfique qui démarrera aussitôt que l'état du terrain le permettra se prolongera jusqu'en été, où elle connaîtra une période de pointe, à partir du mois de mai. Elle sera clôturée en juillet avec la remise de trophées aux meilleurs joueurs par catégorie et par sexe. À la question de savoir où en est le projet du GCA concernant la promotion de la discipline golfique, M. Benmiloud confie que l'initiative est toujours d'actualité. “Nous n'avons jamais abandonné l'idée. Bien au contraire, nous restons déterminés plus que jamais à concrétiser ce projet, dont l'utilité pour le pays n‘est plus à démontrer.” Pour rappel, le président du GCA a projeté, il y a quelques années, de redynamiser cette discipline. Tout en la rendant populaire (certains adhérents sont issus de familles modestes), son souhait est de faire du site de Dély Ibrahim un terrain répondant aux normes internationales (18 trous), jouissant de toutes les commodités. Le projet comporte, entre autres, la construction d'un hôtel grand standing pour l'hébergement des participants aux compétitions, de centres de services et autres commodités à la disposition des hommes d'affaires, accompagnateurs ou amateurs. Il fera noter, au passage, que l'Algérie est l'un des rares pays au monde à ne pas disposer de terrains de golf. Nos voisins, le Maroc et la Tunisie, disposent respectivement de 30 et 15 terrains. “Aujourd'hui, cette activité draine un grand flux d'argent à travers le monde. Notre vision est de faire venir des touristes amateurs de la discipline, la plus riche en matière de finances”, souligne notre interlocuteur, qui fait un flash-back sur l'histoire du terrain de Dely Ibrahim, expliquant qu'il y a cinq ou six ans, ces lieux en friche étaient un refuge pour les délinquants de tout acabit. Avec le temps, l'état des lieux a très nettement changé. Des milliards ont été investis. Il en faut encore pour donner à ce terrain le rang qu'il mérite. M. Benmiloud parle de 3 à 4 millions d'euros pour assurer un arrosage permanent à partir de forages de puits. S'agissant du restaurant qui n'est que le club House, il fera observer que ce dernier constitue une structure attenante au terrain et liée à l'activité sportive. Néanmoins, le GCA attend que les formalités assujetties à la concession, telles que retenues dans le cahier des charges, soient finalisées. Autrement dit, sa gérance se fera dans le cadre d'une concession. Là aussi, il y a lieu de rappeler que ce restaurant a été relooké. Un coin à conseiller vivement à ceux qui veulent faire plaisir à leur palais. A. F.