Une réunion de la commission est prévue dans les tout prochains jours pour valider cette dernière et ultime option. Quand et comment incinérer les 1100 tonnes de sucre avarié toujours en souffrance au port de Béjaïa? Telles étaient les questions sur lesquelles s'est penchée récemment la commission des marchandises avariées et en souffrance au port de Béjaïa à la faveur des conclusions des analyses effectuées sur des échantillons par un laboratoire spécialisé à la demande de la direction du contrôle et des prix de Béjaïa. «Le sucre est impropre aussi bien à la consommation humaine qu'animale.» Cette affaire, qui remonte au mois de juillet dernier, connaît donc une évolution, ponctuée, immédiatement, par une première réunion d'urgence, qui a regroupé les représentants de l'EPB, des Douanes, de la Dgsn, de la Protection civile, de la DCP, du parquet et de l'environnement, afin d'examiner les voies et moyens de détruire cette importante quantité de sucre devenue encombrante. L'option de l'incinération avancée au cours de cette réunion risque de ne pas aboutir. L'option du rejet en mer se heurte à l'opposition de la direction de l'environnement arguant de l'impact négatif sur la faune et la flore. Il reste la possibilité de destruction par voie d'enfouissement au niveau de la décharge publique de Boulimat. Une réunion de la commission est prévue dans les tout prochains jours pour valider cette dernière et ultime option. Les 1100 tonnes en provenance d'Anvers, (Belgique), représentent, en fait, une partie des 3310 tonnes importées depuis 2003 par la Sarl Sahel et fils, domiciliée à Alger mais qui travaille régulièrement avec le port de Béjaïa. 2210 autres tonnes ont été écoulées sur le marché après un dédouanement et ce, conformément à la loi. Jusque-là, la marchandise répondait aux normes et ne posait aucun problème, soutenait-on au niveau de la direction de l'exploitation à l'EPB de Béjaïa. Mais un désaccord entre l'importateur et son fournisseur autour du prix de cession de la quantité restante suivi de longues négociations a donné lieu à une nouvelle tournure qui induira rapidement la détérioration de la marchandise. Les négociations n'ayant pas abouti dans les délais, le fournisseur décide, alors, de traiter avec un autre importateur, en l'occurrence «Numidiane Food» sans pour autant conclure. Cette situation de blocage engendrera un retard considérable à l'enlèvement de la marchandise qui sera, par la suite, abandonnée aussi bien par l'importateur que le fournisseur. Avec le temps, celle-ci s'est détériorée. En 2005, la DCP de Béjaïa s'est alors prononcée sur «sa non-conformité». La commission des marchandises avariées et en séjour prolongé au port de l'EPB de Béjaïa, s'est alors réunie pour statuer sur le cas des 1100 tonnes déclarées «impropres à la consommation humaine». Il s'agissait, alors, de trouver un moyen de se débarrasser de cette importante quantité de sucre qui «ne peut être consommée par l'être humain seulement», soutient-on. Trois formules étaient alors mises sur la table pour en finir avec cette affaire et libérer l'espace que occupe le sucre avarié depuis 2003 au port de Béjaïa. Les trois formules ont été examinées. D'abord, l'option d'un deuxième raffinage s'avérera impossible et trop risqué. La cession de la marchandise aux apiculteurs devient désormais impossible à la faveur des dernières analyses. Restait, alors, l'option de la destruction. La commission n'a devant elle que la solution de l'enfouissement. La prochaine réunion décidera quand l'opération aura lieu si toutefois celle-ci est validée.