Le montant de cette opération financière s'élève à 230 millions de dinars. Six des sites «arrachés» par les entreprises postulantes sont destinés à l'exploitation et 39 à l'exploration. Ils sont répartis sur 22 wilayas. La 23e session d'adjudication de titres miniers a proposé 61 sites. 7 d'entre eux pour l'exploitation et 54 à l'exploration, à travers 26 wilayas du territoire national. L'opération qui s'est soldée par un succès incontestable, selon les organisateurs, fait suite à l'appel d'offres lancé par l'Agence nationale du patrimoine minier (Anpm), le 30 septembre 2007. Les 45 sites miniers attribués ont permis la réalisation d'une opération financière dont le montant a atteint les 230 millions de dinars. 271 cahiers des charges pour autant de candidats, ont été adjugés. L'exploitation et l'exploration des sites concernent essentiellement les agrégats, les ciments, le tuf, le gypse, le sable, les argiles ainsi que les pierres décoratives. Les seuils minima des offres étaient fixés à 800.000DA pour l'exploitation et 400.000DA pour l'exploration. Depuis l'indépendance de l'Algérie et la nationalisation des mines, le secteur a surtout fait du surplace. Les investissements ont été privilégiés et sont surtout consacrés à l'exploitation du pétrole et du gaz naturel, dont les réserves étaient considérables. Cependant, ces énergies étant non renouvelables et dans le souci de diversifier son économie, l'Algérie a décidé, vers la fin des années 90, à encourager les investissements étrangers. Un tournant nécessaire dans le cadre de la libéralisation de son économie. Une nouvelle loi a été adoptée en juillet 2001, donnant le feu vert aux entreprises privées et étrangères à investir dans le secteur des mines. Le territoire national regorge d'inestimables ressources naturelles. Son potentiel en minerai de fer, selon certaines estimations, serait de 3,5 milliards de tonnes uniquement dans la région du Sud-Ouest. Les réserves de phosphate, quant à elles, avoisinent les 2 milliards de tonnes. Depuis que les entreprises étrangères ont investi ce secteur, sa croissance annuelle a augmenté de 10%. Plus de 50 millions de dollars ont été engrangés grâce aux investissements étrangers. Des chiffres qui devraient connaître un bond considérable. Une réserve de minerai de fer dont le potentiel pourrait atteindre les 3 milliards de tonnes, intéresse l'entreprise australienne Riotinto, la brésilienne Valdoriodoce, mais aussi les inévitables Chinois. Le président-directeur général de Gold Mines of Algeria, M.Doug Perkins qui détient 52% du capital de la mine d'or, et du projet d'exploitation de Tirek (Sud algérien), encourage les entreprises étrangères à investir dans le domaine minier en Algérie. «Les sociétés minières doivent venir en Algérie, c'est une chance à ne pas rater», a-t-il déclaré en début d'année 2007 à la presse spécialisée. Un appel qui doit trouver écho.