Ouverte ce jeudi, la campagne électorale à Annaba «patauge» déjà. Elle n'a pas encore vraiment démarré. A croire que les partis en course pour les 12 APC et l'APW que compte cette wilaya ne sont pas encore sortis de leur léthargie. Ni les salles, ni les sites d'affichage, encore moins les stades n'ont été investis. La rue est encore indifférente et les citoyens continuent à vaquer normalement à leurs occupations. Une timide apparition cependant, celle des islamistes dits modérés qui a consisté en l'affichage sur quelques panneaux suscitant divers commentaires de la part des badauds et des passants. Les affiches du MSP et El Islah, frères ennemis qui se disputent l'électorat islamiste, sont très vite arrachées et déchirées sous l'oeil réprobateur de certains. Les panneaux réservés aux autres formations sont désespérément vides et attendent qu'on veuille bien les «garnir». Le FNA qui devait tenir un meeting jeudi à 16 heures, à la Maison de jeunes Saouli, s'est dérobé arguant du fait que son leader Moussa Touati est fatigué de la tournée qu'il a effectuée à El Tarf et Souk-Ahras. La vérité est tout autre. Le parti est quasiment inexistant à Annaba. Pas de militants, pas de sympathisants et la salle est restée vide dans l'attente d'une hypothétique foule qui a préféré bouder ce rassemblement. Aux états-majors locaux des autres partis présents sur la scène, FLN, RND, En Nahda, PT, on soutient que le travail de proximité est meilleur pour convaincre les électeurs et les amener à faire le bon choix. Des délégués accompagnés de militants sillonnent les quartiers populaires, La Colonne, La Place d'Armes, Djebenat Lihoud, les Lauriers Roses ou encore la Cité Auzas et Sidi Brahim, pour tenter de rallier à leur cause les citoyens en exposant les programmes de leurs formations. Ils ont tous mis l'accent sur les solutions qu'ils se proposent de concrétiser si jamais leurs candidats venaient à être élus. Hier matin, deuxième jour de la campagne électorale, ce fut encore le vide, à part quelques timides rassemblements de militants devant les sièges des partis. Un semblant d'activité sans impact réel sur la situation. Peut-être qu'au courant de cette semaine, la campagne démarrera sur les chapeaux de roues et atteindra sa vitesse de croisière et verra s'affronter sur le terrain des idées des candidats qui, plus tard, présideront aux destinées de la cité et de la région.