Si l'OMR avait remporté la rencontre de vendredi, personne n'aurait crié au scandale. L'équipe de l'OM Ruisseau a de quoi se mordre les doigts. Menant par 2 buts à 0, elle s'est fait bêtement remonter au score, dans un match qu'elle aurait pu gagner aisément sans que nul ne trouve cela anormal. Ce qui démontre que le Mouloudia d'Oran est vraiment dans le noir, lui, dont l'égalisation peut être assimilée à un miracle. Pourtant, une telle image, il est des joueurs oranais qui la contestent comme le gardien Djabarat qui nous a dit: «c'est un match que nous devions gagner. Malheureusement pour nous, les joueurs ne sont pas bien rentrés dans le match. De plus, nous avons encaissé, bêtement deux buts sans oublier que nous avons gâché l'égalisation en première manche. Ce qu'il faut garder de cette rencontre, c'est seulement la seconde mi-temps. Sinon, le résultat est décevant. Nous avons manqué de concentration.» Il est vrai qu'après avoir pris deux buts avant le repos, les Hamraouas ont connu un réveil en seconde période, affichant une certaine volonté de rattraper leur retard. Cela leur a permis de remonter le handicap mais ils ne méritaient pas plus, tellement leur production a été médiocre. Il faut ajouter que les Olympiens ont évolué à dix pendant un bon bout de temps, suite à l'expulsion de Belhadj. «Chérif El Ouazzani m'a craché au visage. A mon tour, je l'ai insulté.» Tout cela s'est passé devant l'arbitre-assistant. Ce dernier m'a signalé à l'arbitre-directeur. Mais, il ne l'a pas fait pour mon adversaire. Il l'aura sur sa conscience», nous dira à ce sujet le joueur Anasri. De son côté, l'entraîneur de l'OMR, Mustapha Biskri, indiquera: «nous n'avons pas su gérer notre avance. Nous avions, en face de nous, un adversaire de qualité et parvenir à lui inscrire deux buts, veut dire, le mettre dans la peau d'une bête blessée. Il fallait préserver le même schéma tactique qu'en première mi-temps. Malheureusement, en seconde période, mes éléments se sont repliés, instinctivement, en défense, sans aucune consigne de ma part. Je pense que c'est une question de mentalité de nos footballeurs. Sans doute, l'ont-ils fait suite à l'expulsion de leur coéquipier, car, jouer à dix contre onze, c'est vraiment difficile. Notre situation s'est compliquée avec notre infériorité numérique.» «Si l'arbitre avait rajouté cinq minutes au match, le score aurait, sûrement, tourné en notre faveur. Nous manquons, à chaque fois, de concentration, au début des matchs. Cela nous est préjudiciable», nous a affirmé, le joueur oranais, Kadda Kechamli. Il faut signaler que le coach oranais, Nadjib Medjadj, a suivi la rencontre à partir des gradins (vides et en pleins travaux de réfection), faute de licence et d'autorisation de la DTN. D'autre part, le président du MCO, Youcef Djebbari, a été traité de tous les noms d'oiseaux durant ce match. Il a, d'ailleurs, quitté le banc de touche à la fin de la première mi-temps. En ce qui concerne l'absence de Bahari, il se trouverait au Portugal, en compagnie de Eurico Gomes, son ancien entraîneur, pour subir des tests dans un club. «Nous avons autorisé Nasredine Bahari à s'absenter pour être au chevet de sa mère, malade. Il devait reprendre les entraînements au début de la semaine dernière, pour préparer la rencontre face à l'OMR. Pour ce qui est des essais qu'il effectue au Portugal, nous avons appris la nouvelle par voie de presse au même titre que tout le monde» nous a dit Youcef Djebbari. Des propos confirmés par le manager général du MCO, Habib Benmimoun.