Le diabète juvénile menace de plus en plus la population algérienne. Selon les chiffres avancées hier par la direction de la prévention au ministère de la Santé de la population et de la réforme hospitalière, à l'occasion de la Journée mondiale du diabète célébrée hier à l'Institut national de formation supérieure en sciences et technologies du sport (l'Infssts), à Dély Ibrahim (Alger), célébrée cette année sous le thème «le diabète chez les enfants» 1200 nouveaux cas de diabétiques enfants sont recensés chaque année. Un chiffre en hausse depuis 1990 selon les statistiques fournies par le ministère de la Santé. Les enfants diabétiques encourent constamment un réel danger. Ils sont susceptibles de développer des complications à l'âge adulte. En d'autres termes, une fois à l'extérieur de leur domicile, tout l'environnement est hostile aux jeunes patients. L'hygiène de vie d'un enfant diabétique nécessite au minimum deux cocktails (mélange d'insuline lente et rapide), à raison de deux fois par jour. À cela s'ajoutent 4 prises de sang quotidiennes pour mesurer le taux de glycémie, sans compter le cas échéant la recherche de sucre dans les urines. Par nature, l'enfant vit avec la phobie des injections et le convaincre à faire les prises de sang chaque jour n'est pas chose aisée. À l'école, il court le danger de tomber dans un coma diabétique, sans que personne ne s'en rende compte et lui vienne en aide. Lors d'un épisode comateux, dû à une hypoglycémie, et devant l'impossibilité de donner un sucre ou une boisson sucrée, seule une injection de Glucagon peut lui sauver la vie. Or, ce produit doit être gardé dans un réfrigérateur et rares sont les écoles qui en disposent. L'objectif est de former les enseignants pour mieux prendre en charge des enfants diabétiques en milieu scolaire.