Le logement social participatif a profité à ceux qui n'en avaient pas besoin. Le logement, dans ses différentes formules présente plusieurs carences. Le LSP, logement social participatif, est le plus affecté. Cette déclaration du ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Nourredine Moussa, confirme ce constat. S'exprimant lors d'un point de presse animé jeudi à la Safex, en marge du 1er Salon du logement et de l'immobilier, le ministre a affirmé: «Le LSP a, malheureusement, profité à certaines gens qui n'en avaient pas besoin.» Néanmoins, le ministre n'est pas allé loin dans ses révélations puisqu'il n'a pas cité les bénéficiaires. Destiné aux citoyens au revenu égal ou inférieur à 12.500DA, ce type de logement semble être détourné de sa vocation initiale. Un comportement décrié par le premier responsable du secteur. Ne se contentant pas de ce constat, il compte revoir l'application du décret 98/42 adopté en 1998. Le ministre a révélé qu'«un nouveau texte d'application sera soumis dans les meilleurs délais au gouvernement». Cet avant-projet devrait mettre le holà aux passe-droits relevés au niveau des agences autant nationales que régionales. Sur un ton menaçant, Nourredine Moussa se dit prêt à mettre fin à ces «magouilles» qui ont porté préjudice au secteur de l'immobilier. Il ne veut plus que son département soit pointé d'un doigt accusateur. Reconnaissant que la demande est loin d'être maîtrisée, le ministre précise: «Nous allons élaborer une réglementation appropriée afin de maîtriser le logement dans ses quatre formules», à savoir le logement social locatif (LSL), l'habitat rural, les locations vente ainsi que le logement social participatif (LSP). Ce dernier, faut-il le rappeler, représente 24% du programme quinquennal global du million de logements. Soit 39.588 unités achevées et près de 12.450 autres en cours de réalisation. Nourredine Moussa annonce que son département compte revoir les normes de construction. «Nous voulons des constructions habitables» a-t-il martelé. En matière d'urbanisme, le premier responsable du secteur a précisé que l'Etat a déboursé 400 milliards de dinars entre 2005 et 2008. Et de préciser que pour l'année en cours, l'Etat a déboursé 100 milliards de dinars pour l'amélioration urbaine et la viabilisation. Cette dernière «se fera, désormais, bien avant la construction» a-t-il poursuivi. Les promoteurs ayant exposé sur une superficie de 2000m2, ont, quant à eux, soulevé la problématique ayant trait au crédit bancaire. Enfin, il convient de préciser que ce salon qui se tiendra jusqu'au 26 de ce mois se veut une occasion pour identifier les insuffisances afin d'apporter les solutions idoines.