«Alger, capitale de la culture arabe 2007» a connu une semaine culturelle des plus riches et des plus animées, organisée par nos voisins et amis libyens qui ont semé pendant sept jours une ambiance conviviale, chaleureuse et fructueuse à laquelle tous étaient conviés et qui a permis au public algérois de faire connaissance avec une culture variée qui a englobé des expositions de peinture, de livres et d'art traditionnel, des conférences, des soirées poétiques, des chants folkloriques et des danses du terroir. Plusieurs points de la capitale, tels la salle El Mouggar, l'Ecole supérieure de Bouzaréah, la cité de jeunes filles, le Palais de la culture ou encore l'Ecole de la Protection civile de Dar El Beïda, ont reçu la visite de nos hôtes libyens qui ont enrichi ces journées par diverses activités culturelles où il était question de poésie, de danses, de chants et de culture de manière générale. La soirée de clôture fut une apothéose, pendant laquelle le public du Palais de la culture Moufdi-Zakaria, où elle eut lieu, eut droit à un vrai mariage à la libyenne en compagnie des mariés, avec des gâteaux, des youyous et des convives radieux. Ce fut donc en présence de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, de l'ambassadeur de Libye et de nombreux autres convives, dont quelques membres de la communauté libyenne installée à Alger, les employés de l'ambassade et des Algériens venus s'imprégner de cette culture, que la fête, plutôt «la cérémonie de mariage», eut lieu dans une ambiance festive et chaleureuse. On eut droit à des chants et danses folkloriques exécutés par la troupe des arts populaires, puis une danse «mimique» interprétée par un groupe de bahara (matelots), ensuite une danseuse en tenue traditionnelle offrit aux spectateurs un numéro de danse d'équilibre avec une jarre sur la tête, ce qui a tenu quelques-uns en haleine. S'ensuivit le chant libyen interprété par deux chanteurs folkloriques qui étaient présents, au grand bonheur des jeunes de l'Ecole d'art dramatique de Bordj El Kiffan qui s'en sont donné à coeur joie. Les invités présents à ce rendez-vous ont eu droit à un mariage à la traditionnelle où la mariée est entrée avec sa robe de circonstance, entourée de ses filles d'honneur avec chacune une tenue traditionnelle d'une région donnée de la Libye. Bkhour, youyous et musique fusaient de partout et des gâteaux traditionnels ainsi qu'une petite jarre en souvenir furent offerts à un public ravi. Après la mariée, ce fut au tour du marié de faire une entrée des plus belles sous des yeux admiratifs et curieux pour la plupart, car ignorant ces traditions. En guise de spectacle final, des chants patriotiques accompagnant les deux emblèmes nationaux fusèrent et des bouquets de fleurs furent offerts aux artistes. Ce fut donc une autre semaine culturelle qui prenait certes, fin, mais qui pourrait et devrait, comme toutes les précédentes semaines, servir de point de départ et de passerelle pour relier et unir des cultures, parfois différentes, parfois semblables mais toujours enrichissantes et complémentaires, qui sont la preuve d'une immense richesse du patrimoine arabe et qui servirait de preuve à une force «culturelle» insoupçonnée qui pourrait compenser certaines faiblesses et gagner là où d'autres domaines ont échoué...