Avec deux têtes d'affiche et non des moindres, Gad Elmaleh et Audrey Tautou. Jean, serveur timide d'un grand hôtel, passe pour un milliardaire aux yeux d'Irène, une aventurière intéressée. Quand elle découvre qui il est réellement, elle le fuit aussitôt. Mais Jean, amoureux, se lance à sa poursuite et la retrouve sur la Côte d'Azur. Rapidement ruiné, il finit par adopter le mode de vie de celle qu'il aime et s'installe comme homme de compagnie dans un magnifique palace. Ce nouveau statut le rapproche d'Irène qui accepte enfin sa présence. Elle lui donne alors des conseils et sans s'en rendre compte, s'attache de plus en plus à lui... Cette comédie romantique d'une heure 43 minutes sera présentée en avant-première ce soir à la salle Algéria, à partir de 18h30, sur initiative de Sora Production, l'ambassade de France en Algérie et l'Opca. Soyez au rendez-vous. Avec en tête d'affiche Gad Elmaleh et Audrey Tautou, l'ex-Amélie Poulain, vous passerez assurément un moment de plaisir. C'est lors d'une discussion sur ce qui les angoissait et les préoccupait que Pierre Salvadori et son scénariste Benoît Graffin ont eu l'idée de ce film. Le réalisateur raconte ce qu'il en est ressorti: «Le triomphe du pragmatisme sur tout, le pessimisme ambiant qui peut nous faire basculer à tout moment dans le cynisme et nous amener à nous dire que, finalement, pour gagner une place au soleil, tous les moyens sont bons. Les personnages se sont construits autour de ce thème: ensuite est arrivée Irène, un personnage asservi à une idée très particulière du bonheur, qui confond un peu luxe et sérénité. Puis Jean, effacé et timide jusqu'à la soumission. Et enfin, l'idée du malentendu comique de leur rencontre.» Le réalisateur est très satisfait du travail d'Audrey Tautou, notamment pour ses regards et la facilité avec laquelle elle passe d'un sentiment à l'autre dans la même scène. Selon le réalisateur, «elle y arrivait tellement que je lui en demandais encore plus!» Elle s'est beaucoup investie dans le personnage d'Irène et a même suggéré de créer un contraste entre le côté luxueux de son apparence physique et de ses vêtements avec le côté modeste de ses origines sociales trahies par sa voix et ses intonations. Dès qu'il a vu Gad Elmaleh au théâtre, Pierre Salvadori a tout de suite pensé à lui pour le rôle de Jean. Il voulait un comédien «qui puisse être presque invisible, neutre, et progressivement acquérir une élégance, une beauté, devenir un magicien, quelqu'un qui peut débrouiller plein de situations. Et aussi quelqu'un qui sache se servir aussi bien de son corps. Un vrai corps burlesque. Précis.» Pierre Salvadori applique fréquemment dans ses films la méthode de Lubitsch, baptisée «images expressives», qui consiste à donner de l'importance à un objet apparemment insignifiant. Dans Hors de prix, c'est une pièce d'un euro qui représente les ambiguïtés entre les personnages et sert de relais entre eux et les spectateurs.