Les risques et dangers auxquels sont confrontés chaque jour les travailleurs sur leur lieu de travail ont fait l'objet hier du 7e Congrès maghrébin de la santé du travail, à la Bibliothèque nationale du Hamma. La qualité de la santé et de la sécurité au travail laisse encore à désirer en Algérie comparativement à nos voisins tunisiens et libyens. Les pays du Maghreb en général sont à des niveaux plus élevés et plus avancés que notre pays. Constat qui a été fait hier par les participants au colloque. L'Algérie est en retard; même si des lois existent, elles souffrent d'un déficit de textes d'application, ou elles sont carrément oubliées au fond des tiroirs. «La comparaison n'a pas lieu d'être car l'histoire de l'Algérie ainsi que les évènements qu'elle a vécus ces dernières années lui ont fait prendre du retard en rapport avec les mesures de sécurité et des nouvelles normes de santé au travail dans le monde», explique Mohamed Lamara, président du comité d'organisation qui ajoute: «Le recul se justifie avec ce qu'on a vécu depuis les quinze dernières années. La Tunisie a pris de l'avance sur nous car a elle a mis en vigueur une stratégie de collaboration avec les pays européens tels que la France. L'Algérie a fait des efforts pour remédier à cette situation critique et a besoin d'un investissement colossal pour améliorer la gestion des risques et des dangers au travail», a souligné de son côté le professeur Idder Laib. Par ailleurs, l'Algérie a beaucoup investi en matière de vaccination pour les risques infectieux, précisent les mêmes sources. Le thème abordé lors de ce séminaire sera centré sur la santé au travail et les risques d'allergies d'origine professionnelle, les nouvelles normes en matière de santé et de sécurité au travail, les risques technologiques et chimiques. Le colloque se penchera également sur les questions d'actualité et prendra des mesures structurelles en ce qui concerne la médecine préventive et les questions de la prise en charge de la sécurité au travail toujours à la marge. Néanmoins, des entreprises algériennes telles que la Sonatrach, Sonelgaz et Saidal -après l'incident de Skikda- ont pris l'initiative de prendre des mesures de sécurité et de prise en charge des travailleurs selon les nouvelles normes de la sécurité et de la santé au travail.