Le CA Bordj Bou Arréridj ne peut échapper à son destin. Depuis son accession en division 1, le club bordjien doit, comme une fatalité inscrite dans son palmarès, connaître, au moins trois entraîneurs à chaque début de saison. L'année dernière, Zekri, Tebbib et Biskri s'étaient succédé à la barre technique du CABBA. Cette saison, ce sont Texeira, Benyelles et enfin Drid qui se sont passé le relais en moins de six mois. Il faut remarquer qu'à chaque début de saison, le club bordjien se retrouve dans la position de relégable. La seule différence est que cette fois-ci, contrairement aux années précédentes, le comité directeur et son président, Hamid Aïdel, ont tenu le coup et n'ont pas été évincés par la rue. D'habitude, le comité directeur est renvoyé avant même que ne commence le mercato d'hiver. Au départ, le président bordjien avait indiqué qu'il «n'abdiquerait pas face à la pression du célèbre comité salvateur, qui, à chaque début de saison, démissionne puis revient pour diriger l'équipe comme bon lui semble et partir sans déposer de bilan sérieux et transparent». Depuis le démarrage du championnat, le CABBA, qui reste sur une seule victoire à domicile, connaît une forme de «crise» qui n'a ni queue, ni tête. «Je n'arrive pas a comprendre cet acharnement. L'année dernière, lorsque le CABBA avait terminé la phase aller avec sept points, j'en étais le vice-président. Nous avions réussi à lui faire remonter la pente. Qu'on me laisse travailler! Nos chances de maintien sont intactes», nous confie Hamid Aïdel. Nasreddine Drid, l'ancien portier de l'équipe nationale, nommé entraîneur du CABBA, trouve un véritable chantier et doit, probablement, revoir tout l'effectif recruté durant l'été dernier. Réussira-t-il dans son entreprise qui est de sauver le club bordjien de la relégation? Tout le monde s'accorde à dire qu'il a l'expérience et la compétence pour cela. Les joueurs l'adopteront-ils? Vu la situation du club, ils ont tout intérêt à le faire. Les supporters sont, quant à eux, unanimes pour dire qu'il s'agit «d'une affaire de joueurs sur le terrain». On a du mal à comprendre comment un entraîneur comme Abdelkrim Benyelles a pu échouer alors que le CABBA, à domicile, a dominé toutes les rencontres sans arriver à concrétiser les occasions de but qu'il se procurait. Il y a quelque chose qui cloche au sein de l'attaque bordjienne. Nasreddine Drid a intérêt à étudier de près ce volet. La réussite de l'équipe dépend de ce compartiment. D'autant que le CABBA est en possession de l'une des meilleures défenses du championnat, avec, notamment, l'expérimenté gardien de buts, Merouane Kial. Maintenant, comme le souligne le président du CABBA, les joueurs ont leur destin entre les mains. Il ajoute que leur situation financière va être régularisée quelles que soient les conséquences du match face à Blida, ce jeudi. Selon Hamid Aïdel, «il leur faut prouver leur attachement aux couleurs de ce club». «Ma résistance a des limites et ma confiance chaque fois renouvelée à certains joueurs et à certains membres du staff technique a été rudement ébranlée», a-t-il affirmé.