En plus de l'isolement qui frappe leur commune, laissée-pour-compte, les collégiens de la région d'Afir, une localité située sur la limite territoriale entre la wilaya de Boumerdès et de Tizi Ouzou, sont livrés, hélas, à leur propre sort en raison surtout de l'absence d'une cantine scolaire au niveau de leur collège. Ils sont près d'un millier à rester, chaque jour, sans déjeuner. Leur collège regroupe des enfants issus des 25 villages de la municipalité. Autrement dit, la distance moyenne des bourgades vers le CEM est de 7km. Cela, sans parler des problèmes de déplacement. Par ailleurs, il est utile de préciser que le CEM en question ne répond aucunement aux normes requises pour un établissemnt digne de ce nom. Il s'agit, en fait, d'une ancienne école primaire qui a été transformée en collège, mais elle reste toutefois dépourvue d'infrastructures d'accompagnement, comme les terrains et autres installations. La bibliothèque est exiguë. C'est, en somme, le calvaire des potaches de la commune rurale d'Afir qui ne savent plus à quel saint se vouer. Effectivement, la division territoriale d'Afir, dans la daïra de Dellys, n'arrive pas à décoller en raison des faibles budgets alloués à la collectivité dans le cadre du développement qui constitue l'une des préoccupations majeures des élus. Cependant, avec les maigres subventions dont a bénéficié la région, rien ne peut, en aucun cas, donner un brin d'espoir aux habitants de cette commune, constituée essentiellement de jeunes. La jeunesse, cette frange très sensible de la société, est frappée de plein fouet par un chômage galopant. Il n'y a ni industrie ni agriculture susceptibles de générer des postes d'emploi.