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«Il y a des films qui ont changé l'histoire du monde»
ENTRETIEN AVEC LE REALISATEUR EGYPTIEN AMIR RAMSÈS
Publié dans L'Expression le 08 - 12 - 2007

«Dans un monde parfait mon cinéma aurait été de l'art pour l'art...Or, nous vivions dans un monde où l'on est obligé de faire face à un mouvement.»
Sans aucun sous-entendu, on peut le considérer comme un élève studieux. Ce jeune cinéaste égyptien, du haut de ses 28 ans -il en fait moins- et au riche parcours, illustre bien l'adage qui dit: «Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années.» Drôle et espiègle tout en portant un regard assez critique finalement sur sa société et celle des pays arabes, Amir Ramsès qui porte déjà un nom de prince est surnommé par ses amis le futur Youcef Chahine. Et c'est tout le mal qu'on lui souhaite. Garçon sensible, les pieds bien sur terre, Amir Ramsès porte en lui toute la grâce du nouveau cinéma égyptien. Son court métrage Pas comme les autres, présenté hors compétition, dans le cadre du Panorama du film étranger en a bouleversé plus d'un. De la fiction inspirée d'un drame vécu. Amir Ramsès au port altier évoque avec nous ici, ses envies et aspirations dans le cinéma et parle du cinéma qu'il aimerait faire...
L'Expression: Peut-on savoir tout d'abord qui est Amir Ramsès?
Amir Ramsès: Je suis un cinéaste égyptien. J'ai fait mes études de cinéma à l'institut d'Egypte où j'ai travaillé aussi comme assistant-réalisateur pendant 4 ans avec le maestro du cinéma égyptien, Youcef Chahine, sur Silence on tourne, Alexandrie New York, le 11 septembre, le court métrage. J'ai fait quelques documentaires et courts métrages ainsi que deux longs métrages...
Vous êtes un jeune cinéaste prometteur qui, à première vue, se distingue largement de ses aînés par la manière différente de traiter un sujet; une façon très grave mais bien singulière, très personnelle...
Je pense que notre génération a eu une formation assez différente. On a eu l'occasion de voir
des films d'ailleurs. La génération de Chahine ou encore d'autres cinéastes arabes, s'est auto-formée. C'est une génération qui a construit en quelque sorte le langage du cinéma qu'on utilise aujourd'hui. Si je parle de moi, je dirais que j'ai été touché par un cinéma autre que celui de l'Egypte, aussi bien par le cinéma asiatique que celui indépendant d'Amérique ou d'Europe. Ce sont des univers différents qui ont contribué à fabriquer mon style si j'ose dire.
Votre court métrage parle d'un homosexuel qui ne se retrouve pas dans son pays tout comme son amie d'origine algérienne...Tout les deux perdus et incompris...Une dualité très touchante. Pourquoi avoir choisi une fille algérienne et ce garçon homosexuel?
Personnellement, je suis très intrigué par l'aliénation. C'est un thème qui m'intéresse beaucoup. Je crois que moi-même comme tous les gens qui ont une mentalité un peu différente de la société, se sentent un peu aliénés dans le monde arabe, dans leur propre pays...
C'est pourquoi j'ai choisi ce thème. J'ai été aussi un peu motivé par une histoire personnelle qui est arrivée à un ami, mort du sida et à qui j'ai dédié ce film. Ce n'est pas réellement son histoire, c'est de la fiction. J'ai fait ce film en sa mémoire. Pour la fille, j'ai voulu casser l'idée de raconter une seule histoire. J'ai voulu donner un regard plus général sur l'aliénation...
Vous traitez un sujet quand même assez sensible en Egypte. Face à la montée de l'intégrisme en Egypte et à l'ouverture du cinéma égyptien, où se situe votre équilibre au milieu de cette convergence paradoxale?
Je ne parlerai pas simplement de l'Egypte mais de tous les pays arabes. Malheureusement com-me cinéaste, on est obligé de faire des films engagés. Dans un monde parfait je n'en ferai pas. Cela aurait été de l'art pour l'art. Le cinéaste tout comme un écrivain ou un musicien, se trouve face à un mouvement qui met en danger sa vie au quotidien, sa façon de vivre, sa mentalité, sa pensée. Il faut se battre contre ce mouvement, même si notre arme qu'est l'art peut sembler dérisoire et moins forte...il y a des films qui ont changé l'histoire du monde.
Des projets en perspective?
En fait, je suis sur une expérience très bizarre. Pour la première fois de ma vie, je me lance dans la comédie. Un genre que j'apprécie depuis mon enfance. Je compte réaliser un film comique qui se moque en même temps de certains films.
Un peu comme dans Scary Movie. Quand j'étais jeune, les films qui m'avaient vraiment touché, ce sont ceux de Mel Brooks. Ce sera donc un clin d'oeil à son style. Je fais un film comique tout simplement!
Vos impressions enfin sur ce festival du court métrage de Taghit?
C'est la première fois que je viens en Algérie. Je suis un peu impressionné par l'atmosphère assez spéciale qu'on a eu durant le festival.
Je crois que le choix de Taghit a été vraiment intéressant et intelligent. S'agissant de la compétition officielle, j'ai vu pas mal de films dont un ou deux qui m'ont profondément marqué.


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