«Le report des élections constituerait un danger pour les institutions de l'Etat». «Nous nous opposons au report des élections législatives prôné par certains partis». C'est ce que nous a affirmé, M.Mamouni, porte-parole du parti, contacté par nos soins lequel a confirmé: «Une ferme position du FLN pour le déroulement des législatives prévues le 30 mai prochain.» Le FLN a fustigé les partis qui se sont inscrits dans la démarche de report qualifiant leur décision d'«irresponsable» Et d'ajouter: «Le report des élections constitue un danger pour les institutions de l'Etat et pourrait amener le pays à traverser une crise autrement plus grave dont nous ne saurons mesurer les conséquences.» Néanmoins, le parti de Benflis montre des signes de satisfecit vis-à-vis des mesures d'apaisement prises par le chef de l'Etat, notamment celle ayant trait à l'officialisation de la langue amazighe. Concernant la représentation du FLN en Kabylie, le porte-parole a affirmé: «Les militants sont mobilisés sur les lieux et tentent, tant bien que mal, de calmer les esprits.» L'objectif, étant d'aller vers des législatives dans une situation plus sereine. Questionné sur l'éventualité de voir d'autres partis s'inscrire et grossir le rang de ceux des partis qui ont choisi le report, le FLN, tout en se démarquant de cette option du report et du boycott, émet «le doute que d'autres partis se joignent à la démarche». S'agissant de cette question, il avertit néanmoins, les partis politiques en martelant: «Chacun prendra ses responsabilités devant les conséquences pouvant découler de cette démarche dangereuse.» Il est clair que le ralliement du PRA de Boukrouh et du parti de Redha Malek, l'ANR, à l'option de report des législatives, a créé une dissension au sein de la coalition gouvernementale. Il faut noter que l'hésitation du MSP à prendre position vient, à son tour, attiser, sinon confirmer, la dislocation de la coalition gouvernementale.