C'est une victoire des joueurs du CABBA contre une bonne équipe de l'USM Blida qu'on a, nettement, constaté, vendredi, à Bordj Bou Arreridj. Une victoire tellement précieuse et importante qu'on avait cru, à la fin de la rencontre, que le CABBA, ses supporteurs et ses dirigeants, tous en liesse, avaient remporté le trophée du briseur «du signe indien».Bien que le but victorieux des Bordjiens fut l'oeuvre de l'arrière blidéen, Zemmouchi, contre son camp, dans le temps additionnel de la seconde mi-temps, le succès du CABBA ne se discute pas. Il est parfaitement légitime. Les Criquets ont dominé la totalité de la rencontre et ont su maîtriser leurs nerfs pour obtenir ce qu'ils cherchaient. Bien que menés au score dès la 12e minute de jeu sur un superbe but de Belaoued, ils ont pu revenir dans le match et renverser, en leur faveur, la situation. De toute façon, ce match fut une histoire blidéenne, puisque c'est Mehdaoui, l'ex-joueur de Blida qui a égalisé à la 25e minute pour le CABBA, suite à une passe lumineuse de Maouche, un autre ex-Blidéen.Ces deux joueurs ont pesé de toute leur technicité et leur hargne de vainqueurs, notamment Mehdaoui, sur la rencontre. Ils en sont sortis comme les deux meilleurs joueurs de la rencontre, avec, il est vrai, le gardien de l'USMB, Samadi, qui a sauvé son club d'une défaite plus lourde par ses prouesses dans son périmètre. On peut dire que le CABBA a eu la chance d'avoir été sauvé par un défenseur blidéen, sinon les conséquences d'un nouvel échec à domicile auraient été lourdes de conséquences pour tout le club. Le match nul aurait signifié, pour lui, un pas de plus vers la relégation. En outre, on savait que le président du club bordjien, Hamid Aïdel, était, lui aussi, au bord de la rupture, bien qu'il ait, maintes fois, affirmé et prouvé sa résistance contre toutes les tractations qui se tramaient contre son équipe (même au sein des joueurs). Quant aux supporteurs du CABBA, ils n'attendaient que l'excuse d'une défaite pour déborder dans la rue. Cette victoire offre, au club bordjien, l'opportunité de se ressaisir, mais surtout à Hamid Aïdel de faire taire ses détracteurs. Jusqu'à présent, il offre le meilleur bilan de la phase aller du CABBA depuis l'accession de ce dernier en division1. Cette victoire est, également, celle du nouvel entraîneur Nasreddine Drid qui a pu avoir un aperçu sur les joueurs. Le coach bordjien, aidé par Manuel (il faut le noter), a su faire les changements qu'il fallait et au moment qu'il fallait. Il faut noter que c'était là la première défaite de l'entraîneur blidéen Younès Ifticène à Bordj Bou Arreridj. Jusqu'au match de vendredi, il avait, toujours, soit battu le CABBA, soit obtenu le nul au stade du 20-Août, au cours de ces sept dernières années, que ce soit avec l'USMB, l'OMR, le WAT ou le NAHD. A la fin de la rencontre, les vestiaires ont été envahis, ce qui a empêché la presse écrite d'accomplir son travail. Cependant, Hamid Aïdel, que nous avons pu contacter sur son portable nous a déclaré: «Qu'on me laisse travailler. Il viendra le temps où je laisserai l'équipe entre de bonnes mains».