Le choix de la ville d'Amizour s'explique par la présence de l'unique service qui prend en charge les cancéreux à Béjaïa. Maladie du siècle, le cancer a fait l'objet de deux journées d'étude à Amizour. L'Association nationale d'aide aux malades cancéreux Lumière du jour a élu domicile au Centre culturel de cette ville pour une manifestation scientifique axée autour de l'information et de la sensibilisation sur cette maladie. Depuis une année, un service d'oncologie est ouvert au niveau de l'hôpital d'Amizour. Ce qui rapproche un peu la prise en charge des malades, qui, jusque-là se rendaient à Alger pour les moindres soins. Depuis son ouverture, 140 patients y ont été traités par chimiothérapie avec, à l'appui, un suivi moins contraignant. L'association Lumière du jour s'identifie comme un cadre en mesure d'aider les malades cancéreux en leur apportant soutien et assistance. Les journées initiées par cette association ne sont qu'un prélude à un long travail en direction de cette catégorie de malades issus des différentes couches sociales. Et le choix de la ville d'Amizour s'explique par la présence de l'unique service qui prend en charge les cancéreux à Béjaïa. Des médecins spécialistes, invités pour la circonstance, ont animé une série de conférences sur la maladie, en général, et particulièrement sur deux types de cancers touchant exclusivement les femmes. Il s'agit des néocancers du sein et du col de l'utérus qu'on découvre souvent chez la gent féminine en activité génitale. «Plus de 1000 femmes sont opérées chaque année au niveau du Centre Pierre et Marie Curie pour le cancer du sein» a-t-on indiqué lors des différentes communications qui situent également les facteurs favorisants au niveau notamment «la ménopause tardive». Quant à l'apparition de cette maladie, celle-ci est située dans une moyenne d'âge de 48 ans. Ceci, à côté des cancers d'origine héréditaire qui sont de l'ordre de 5 à 10%. Des chiffres, qui éclairent, on ne peut mieux, sur cette maladie, qui s'apparente à une épidémie d'autant que les causes demeurent toujours indéterminées. Le cancer du col de l'utérus touche entre 10 et 15% des femmes, favorisé par le facteur de l'âge et la multiplication des rapports sexuels. Ce type de cancer se singularise par le fait qu'il soit d'origine virale dont la transmission se fait par voie sexuelle. La palpation des seins, la mammographie et le frottis vaginal sont préconisés pour le dépistage précoce du cancer.