Les journalistes algériens d'Al Jazeera ont demandé aux responsables de la chaîne l'ouverture d'une enquête. Poussés par leur esprit patriotique, les journalistes algériens en fonction à Al Jazeera ont demandé à leurs responsables de «présenter des excuses officielles au peuple algérien», a rapporté le quotidien arabophone Echourouk dans son édition d'hier. Les journalistes algériens, au nombre de 12, à leur tête Khadidja Benguenna et Fayrouz Ziani ont demandé à la chaîne en question de revoir sa relation avec l'Algérie et de cesser de diffuser les appels aux crimes des représentants d'Al Qaîda au Maghreb islamique. En vain. Motif: le directeur de la chaîne ainsi que les vice-rédacteurs en chef sont en pèlerinage. Les journalistes algériens ont toujours exprimé leur refus de diffuser les cassettes vidéos d'Al Qaîda. A souligner que les communiqués de cette organisation criminelle commencent toujours par une phrase, qui a alimenté des débats dans les coulisses de la chaîne en question, à savoir: «Nabotho ilaykom el bochra», (nous vous rapportons la bonne nouvelle). L'ensemble des journalistes algériens qui travaillent au sein de cette chaîne ont demandé à la direction l'ouverture d'une enquête interne afin de déterminer les responsabilités et sanctionner les commanditaires de ce sondage macabre, selon toujours la même source. Les faits remontent au lendemain du double attentat perpétré à Alger le 11 décembre dernier ayant coûté la vie à 47 personnes. La chaîne qatarie Al Jazeera, rendue célèbre après la première guerre du Golfe et sa diffusion des vidéos d'Al Qaîda, dont elle est devenue le porte-parole, n'a pas trouvé mieux que de lancer un sondage sur son site Internet. L'objectif étant de demander aux internautes de répondre à une seule question: «Etes-vous pour les attentats d'Al Qaîda à Alger?» Le sondage effectué durant trois jours, entre le 12 et le 15 décembre derniers, a été sanctionné par 55% de «oui» pour les attaques d'Al Qaîda et 46% de «non» sur un échantillon de près de 30.000 internautes. Ayant pris connaissance du contenu, l'Algérie a réagi par l'intermédiaire du directeur général de l'Entv, Hamraoui Habib Chawki, qui a dénoncé ce qu'il convient d'appeler «l'immoralité» de la chaîne qatarie. En tout état de cause, sa réaction demeure l'expression d'un sentiment largement partagé par les Algériens «martyrs». Le directeur général de l'Entv a même lancé un appel aux plus hautes autorités de l'Etat à prendre une position. Dans quel but Al Jazeera a-t-elle lancé ce sondage? Pourquoi a-t-on choisi cette question? Comment peut-on justifier le massacre d'innocents? Autant de questions qui font planer le doute autour des intentions non déclarées de cette chaîne qui a choisi depuis longtemps d'être une tribune pour des groupes terroristes qui appellent sur ses ondes au massacre de personnes innocentes. Cependant, face aux critiques qu'elle a reçues, Al Jazeera a été contrainte de retirer le sondage. Ce qui a poussé les islamistes ainsi que les salafistes par le biais de leurs sites Internet à mener une campagne contre la chaîne qatarie l'accusant d'avoir «censuré les résultats d'une enquête d'opinion», apprend-on. En outre, le sondage en question a révélé que la quasi-majorité de l'audimat d'Al Jazeera est sympathisant d'Al Qaîda. Ce qui confirme encore une fois la responsabilité de cette chaîne dans la propagande terroriste et son rôle de porte-parole du Gspc et d'Al Qaîda. Un rôle qu'elle qualifie de «simple diffusion d'informations». Mais ce n'est pas la première fois qu'Al Jazeera fait face aux critiques de l'organisation terroriste. On apprend qu'Al Qaîda s'en est violemment pris à Al Jazeera après que cette dernière eut diffusé un message de Ben Laden l'accusant de l'avoir amputé de certains passages. Ce qui conforte davantage l'existence d'un deal entre cette chaîne et les organisations terroristes, dont Al Qaîda et le Gspc.