Certains «sésames» pour le Hadj ont été accordés par complaisance ou faiblesse des médecins. La saison 2007 du Hadj, effectué cette année par quelque 24 200 Algériens, a été évaluée ce dernier jeudi au Centre de La Mecque par la mission nationale du Hadj et de la Omra que préside le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdellah Ghlamallah. Réunie sous la présidence du ministre, la mission a examiné les différents aspects de cette saison 2007 et analysé toutes les observations enregistrées depuis l'arrivée du premier groupe des hadjis algériens aux Lieux Saints de l'Islam. Tous les volets relatifs au séjour de nos pèlerins ont été passés au peigne fin. Citons le problème du transport entre Mina et Arafat, notamment la question d'hébergement ainsi que les difficultés rencontrées par l'équipe médicale algérienne dépêchée sur place pour la prise en charge des hadjis. La réunion a, par ailleurs, examiné l'expérience de la restauration à Mina et à Arafat dispensée à nos hadjis par un opérateur saoudien et qui ne répondait point aux normes ni à la déontologie de ce métier, à savoir l'hygiène, la propreté, la ponctualité...Contacté par nos soins, le sous-directeur de la Commission du Hadj et de la Omra, Naït Saïdi Mohamed Nacer, a assuré les parents et alliés des hadjis algériens, de «la nette amélioration du séjour des pèlerins algériens parmi lesquels on n'enregistre aucun décès ni blessé hormis un cas léger d'une hadja rapidement et complètement prise en charge» Il a exprimé la complète satisfaction des autorités quant au déroulement du Hadj cette année. Les seuls problèmes rencontrés, a-t-il dit, viennent des pèlerins eux-mêmes dont certains ont manifesté des signes de faiblesse en raison de leur âge avancé ou de quelques malades ou handicapés. Questionné justement à ce propos par L'Expression sur le «sésame» médical permettant d'effectuer le pèlerinage, le fonctionnaire du ministère a admis l'existence de «complaisance, voire de faiblesse de la part des médecins qui accordent plus ou moins facilement un certificat permissif au détriment de la santé du futur hadji. Cette pratique est liée, a précisé ce haut fonctionnaire, aux supplications des futurs hadjis formulées au nom d'Allah pour effectuer leur dernier souhait et mourir, si telle est leur destinée, en terre sacrée». Ce qui ne laisse guère insensible le médecin dont les conseils et les recommandations ne sont pas pris en considération par le futur hadji. Dans ce contexte, a encore indiqué Naït Saïdi, «une campagne de sensibilisation, d'information et d'orientation est impérative avant chaque saison du Hadj». Les hadjis retardataires, samedi passé, comptant se rendre de Mina vers La Mecque pour effectuer le Tawaf el-Ifadha, puis le Tawaf el-Wadaâ, clôturant les rites du 5ème pilier de l'Islam, avant de quitter les Lieux Saints, ont été refoulés. Le ministre des Affaires religieuses, Bouabdellah Ghlamallah, avait rencontré, dimanche dernier, une délégation de la mission iranienne du Hadj et rendu une visite de courtoisie à la mission thaïlandaise. Rappelons que quatre vols retour de Djeddah sont prévus aujourd'hui. Le premier à Annaba à 9h30, le second à Oran (11h00), le troisième à Laghouat (14h45) et le dernier à Alger (16h15).