Les 2500 avocats que compte le bâtonnat d'Oran se sont rendus aux urnes ce jeudi. Le renouvellement du bâtonnat d'Oran, dont le scrutin s'est ouvert jeudi, s'annonce difficile et serré. 195 candidats, dont 2 ex-bâtonniers, ont postulé pour 31 sièges à pourvoir. Les avocats ont dû recourir à deux sessions et le nouveau bâtonnier ne sera officiellement connu que jeudi prochain, à l'issue du deuxième tour. Ainsi, c'est dans un climat de tiraillements que les 2500 avocats que compte le bâtonnat d'Oran se sont rendus jeudi dernier aux urnes. Un vote, donc, à deux tours pour le déroulement duquel 5 bureaux ont été mis à disposition. «Une transparence totale et un esprit de démocratie ont caractérisé l'opération de vote, y compris la période pré-électorale», s'est réjoui le bâtonnier sortant, et candidat à sa propre succession Me Louahrani Belhouari. Seulement, d'autres voient d'un mauvais oeil les déclarations de ce dernier et attestent du contraire. Il s'agit, notamment de ceux qui jugent que le mandat de l'ancien bureau a été un échec. «Des avocats ont été traduits arbitrairement devant le conseil de discipline et certains d'entre eux ont même été radiés de la corporation.» Un avocat contacté n'a pas caché son souhait de voir de nouveaux visages prendre les rênes du futur bâtonnat d'Oran, et que ce renouvellement concerne également les membres du son bureau dans la perspective de lever toutes les contraintes qui ternissent son image. «Trop de mal a été fait ces trois dernières années», ont déploré plusieurs détracteurs de l'ex-bâtonnier. Me Louahrani soutient que «30 avocats ont été traduits devant le conseil de discipline et que plusieurs d'entre-eux ont été radiés». Ce qu'il juge réglementaire au vu de l'ampleur et du degré de gravité des affaires traitées, dont certaines liées à la corruption. Citant dans ce sens le cas d'une avocate qui «a acheté un bébé pour un montant de 5000DA pour le revendre après à 5000 euros». Et d'enchaîner avec une autre affaire concernant une avocate du bâtonnat impliquée dans la corruption. «Le bâtonnat n'a fait dignement que ce qu'il fallait faire dans ces cas avérés», a-t-il ajouté.