Le CPE a aussi donné son accord pour trois opérations de transfert d'actifs. Le processus de privatisation est remis en marche. Le Conseil des participations de l'Etat (CPE) a tenu, samedi, sa 82e session sous la présidence du chef du gouvernement. Le CPE a donné son accord pour plusieurs opérations de privatisations et de transfert d'actifs. Il s'agit de la poursuite des négociations et de la finalisation de six opérations de privatisation totale: la cession totale de l'EPE Macs Sétif du Groupe Leather Industry, la cession de l'actif de Tigzirt ´´Lot 1´´ relevant de Districh, la cession de l'actif de Tigzirt ´´Lot 2´´ relevant de Districh, la cession de l'actif de Béjaïa ´´Lot 1´´ relevant de Districh, la cession totale des titres sociaux de l'entreprise de matériaux de construction de Bordj Bou Arréridj ´´EC/BBA´´, relevant de la SGP Indjab et enfin la cession totale des titres sociaux de la société Oasis Plâtre de Ghardaïa, relevant de la SGP Indjab. Le CPE a, aussi, donné son accord pour trois opérations de transfert des actifs des groupes Wood Manufacture et Leather Industry au profit du ministère de la Défense nationale, de l'hôtel Chateauneuf relevant de la SGP Gestour au profit de la Sonatrach et des EPE relevant de la SGP Presse et Communication (ATC), au profit du ministère de la Communication. Ces opérations s'ajoutent à celles de l'Entreprise nationale des industries électroniques (Enie). Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, s'était, en effet, rendu le mois dernier, à Sidi Bel Abbès pour effectuer les dernières retouches de cette opération. C'est le leader mondial de l'électronique et de l'électroménager, LG, qui a manifesté son intérêt pour la reprise de cette entreprise. Les responsables de cette firme sud-coréenne ont précisé à maintes reprises qu'il s'agit d'un partenariat. En fait, cette firme a entamé dans ce sens des négociations avec le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, couronnées par la signature d'un protocole d'entente entre les deux parties. S'agissant du niveau de participation, le gouvernement algérien a souhaité que l'apport de LG soit beaucoup plus un apport en management et en transfert technologique que financier. Néanmoins, le processus de privatisation a connu dernièrement des perturbations, notamment le cas du Crédit populaire d'Algérie (CPA). L'ouverture du capital de cette banque a été à maintes fois reportée. D'ailleurs, le ministère des Finances lui-même avait annoncé, en novembre dernier, la suspension de l'opération. Pourtant, l'ouverture des plis avait été même programmée pour le même mois. Le ministère des Finances, qui motive le gel de la privatisation du CPA par l'impact non encore évalué de la crise internationale des crédits hypothécaires, souligne que l'objectif est de réunir toutes les conditions d'un transfert de savoir-faire bancaire, technique, commercial et financier au CPA. Des arguments qui ne semblent pas convaincre les spécialistes ni les représentants des banques soumissionnaires. On cite également le cas de l'entreprise publique BCR spécialisée dans la boulonnerie et la coutellerie dont le processus lancé fin 2005 n'a pas encore abouti.